La cabale terminait ses préparatifs dans le plus grand secret, au milieu d'un cercle de pierre d'Albion, oublié de tous sauf d'eux.
Les Anciens avaient prédit que ce temps viendrait, et ce savoir avait perdurer auprès des jeunes races sous différents noms, la Fin des Temps, le Ragnaroork, Khurun Donbarg...
Mais seul la cabale avait garder les informations sur un espoir que les anciens nous avait laissé, et aujourd'hui, ils allaient changer le destin du monde.
Le rituel commença, et les énergies magiques du monde furent brutalement attirées, convergeant à allure démentielle vers ce lieu précis. Les différents belligérants s'en étaient certainement rendus compte immédiatement, mais ils ne pourraient intervenir à temps pour les empêcher.
Quelques heures plus tard, l'énergie magique avait atteint le point critique, et le rituel atteint son paroxysme. Le temps se figea alors sur le monde, puis, lentement, il repris son cours ….. en sens contraire. Des mois, puis des années s'écoulèrent en marche arrière, jusqu'à ce que la Fin des Temps n'ait jamais existé. Puis la course du temps se ralenti et dans un déchainement d'énergie, la deuxième part du plan de la cabale prit forme.
Une vague d'énergie se répandit à nouveau à travers le monde. Un observateur extérieur aurait été bien en peine de comprendre ce qu'elle allait provoquer. Aucun changement ne semblait se produire, mais pourtant, les fondements du monde en serait à jamais modifié …. Les Règles de l'Existence venait d'être réécrites. La Fin des Temps et l'Age de Sigmar qu'elle annonçait allai céder sa place à l'âge des Kings of War.
Dans ce nouveau monde, ignorant des changements fondamentaux qui avaient eu lieu, et du sinistre destin qu'ils venaient d'éviter, les races du vieux monde continuaient de tenter de s'exterminer joyeusement.Voici donc un petit rapport de bataille sur notre partie de test des règles de King of War.
Je joue mon empire contre les gobelins en 1500 points.
Je joue :
un général monté sur destrier
un régiment de chevaliers du loup blanc
2 troupes de pistoliers (mounted scout avec pistolets)
un régiment de gardes teutogènes (foot guard)
2 troupes d'hallebardiers
1 sorcier avec heal et banechant en plus de sa boule de feu
Une horde d'épéiste (shield wall)
2 troupes d'hallebardiers
2 troupes d'arquebusiers
1 grande bannière
1 canon
en face de moi, une horde grouillante de gobelins incluant :
Une légion de gobelins (rabble)
Une horde de lanciers gobelins (sharpsticks)
Une horde de trolls
un régiment d'archers gobelins (spitters)
un régiment de cavaliers ouargues (fleabag riders)
un régiment d'archers sur araignées (fleabag riders sniffs)
Un régiment de chars (fleabag chariot)
Un héros monté (biggit)
un général (king)
4 chariot à pompe snotling (mincer)
Je place mon armée de façon assez compact, avec des unités écrans, en me servant de la colline comme pivot entre mon flanc droit et mon flanc gauche, avec tous les tireurs dessus.
Mon adversaire s'étale davantage afin de ne pas être gêner dans son avance, l'avantage du tir étant de mon côté.
Je ferai ma première erreur. Hésitant sur la façon d'utiliser mes pistoliers dans un système où les unités ne peuvent fuir volontairement, je finit par opter pour l'extrémité de mon flanc droit afin de couvrir le flanc de ma cavalerie, mais cela les met en face d'archers, je découvrirai trop tard que c'est une très mauvaise idée.
Premier tour :Les hostilités commencent à mon ordre par un coup de canon et le bruit agréable de la cavalcade.
les pistoliers avancent tout en restant hors de portée de charge. Le canon m'apporte le premier sang en faisant 3 points sur les chars, mais en ratant leur désorganisation de 1.
Les gobelins comprenant que l'heure de la rigolade commence fonce globalement tout droit pendant que les chevaucheurs d'araignées et les chars sur son flanc gauche tirent sur les pistoliers, mettant en déroute directement une troupe de pistoliers et blessant la deuxième, pendant que le héros sur loup parvient d'une flèche habile à faire tomber un des fiers chevaliers.
Second tour :le flanc droit avance et se positionne pour pouvoir charger l'ennemi si il se rapproche encore pendant qu'un détachement d'hallebardiers se repositionne à gauche pour protégé le flanc des épéistes contre l'arrivée imminente des cavaliers ouargues.
Les pistoliers, visiblement paniqué par le sort de leur camarade ratent tous leurs tirs. Le sorcier joue les infirmiers en remettant sur pied le chevalier tombé. Le canon, visiblement manié par les meilleurs artilleurs de Nuln, retouche à nouveau, et transforme les chars en tas de bois de cheminée. Les arquebusiers, ayant dorénavant des cibles à portée, font parler la poudre à leur tour, collant 6 points sur les trolls, mais ceux-ci ne s'émeuvent pas, probablement à cause de leur cerveau limité.
Les cavaliers ouarguent contourne la forêt et arrivent en vue de mon flanc gauche.
Les archers gobelins courent comme ils peuvent avec leur petites pattes afin de rattraper leur positionnement trop à la traine. Les trolls avance, régénérant au passage la moitié de leur blessure, je ne savait pas alors que ce n'était que le début d'une série de régénération sans fin, mais avec quoi est-ce qu'ils les nourissent !!!
Les chevaucheurs d'araignée exterminent la seconde troupe de pistoliers de leur arcs, pendant que qu'un des chariots se positionne en embuscade pour prendre de flanc ce qui chargera la horde de lanciers.
Troisième tour :L'heure n'est plus à l'hésitation, on ne peut pas reculer, on ne peut guère attendre plus longtemps, il ne reste donc plus qu'un choix : CHARGEZ !!!
Tout le flanc droit charge alors : un détachement d'hallebardiers épauler du général sur les trolls, un second détachement sur le héros isolé, si ils parviennent à faire leur travail, cela permettra de charger dans la foulée le chariot snot, les chevaliers contre les lanciers, pas le meilleur appariement, mais c'était la seul façon de placer tout le monde en limitant l'exposition à la contrecharger.
Les teutogènes suivent en seconde ligne, prêt à s'engouffrer dans une éventuelle brèche.
Le sorcier vient en renfort en lançant banechant sur les chevaliers, ils n'auront pas la charge impétueuse, mais il bénéficieront tout de même d'un jet de dommage à 3+. Sur le flanc gauche, le détachement charge les cavaliers dès qu'ils passent le coin de la forêt.
L'artillerie et les arquebusiers s'apprêtent à cribler de plomb les unités qui n'ont pas été charger, afin de prévenir une contre-attaque. Toutes les pièces sont en place, le plan s'est presque déroulé comme prévu à l'exception des pistoliers. L'heure est venu du verdict des dés...
Et c'est le drame :
Le canon touche le chariot menacant le flanc des chevaliers et lui colle 3
La première unité le cible également mais ne fera rien.
La seconde unité tire sur le chariot en face mais ne fera qu'un point.
Le problème est que le chariot tiendra, même pas désorganisé.
Les chevaliers (16 3+/3+) s'en sortent correctement en faisant 9 blessures, mais les gobs tiennent aussi.
Sur les trolls (10x 4+/4+ + 4x 3+/4+), 1 misérable point de dommage
Les hallebardiers contre le héros : 0
La dernière unité contre les cavaliers ouarges : 1 point, sans conséquence.
Toutes mes charges et tous mes tirs ont échoués, et je suis désormais exposé.
Les chevaucheurs d'araignées reviennent vers le centre tout en décochant leur flèches et blesse le sorcier
Sur mon flanc droit, c'est la contrecharge :
le héros fait 2 blessures sur les hallebardiers
les trolls pulvérisent le détachement d'en face tout en continuant de se régénerer.
Le plus gros problème, c'est la contrecharge des lanciers épaulé de flanc par le chariot à pompe, qui extermine en un tour le régiment de chevaliers.
Quatrième tour :La situation est grave mais pas désespérée. Les teutons peuvent encore colmater la crèche, et si les artilleurs font bien leur boulot, on peut reprendre l'ascendant... ce qu'on peut être naif des fois.
Les teutons épaulés du général chargent les trolls pendant que je fais pleuvoir une grêle de plomb sur le chariot et les la horde de lanciers. La horde tient mais le chariot est détruit. Le sorcier continue son travail de soutien en lançant banechant sur les teutons.
Le dernier détachement libre charge la légion pour gagner du temps.
Les hallebardiers du flanc gauche viennent à bout des cavaliers, mais encore une fois, sur le flanc droit, c'est le drame.
Les teutons foirent leur attaques, ne faisant que 3 dommages, ce qui cumuler aux nombreuses régénération des trolls avant, ne permet que de les désorganisés. Ils ne peuvent donc se reformer pour éviter la charge de flanc des lanciers, et le seul obstacle entre eux et une quarantaine de batons pointus est alors mon général.
Les gobelins se préparent pour la curée. Les archers avancent dans la forêt et trouvent enfin une utilité en vengeant les cavaliers ouargues. Les araignées se rapprochent encore et une flèche vient laisser une nouvelle cicatrice sur mon sorcier. Le chariot au centre épaule le héros, massacrant les hallebardiers, et ils exploitent leur victoire en avançant vers le centre de ce qu'il reste de mon dispositif. La légion piétine les hallebardiers, c'est à peine si ils s'en sont rendus compte.
Et là, l'espoir renait : le général ne subit que 2 blessures, il est sonné, mais tient bon. Les trolls pour leur part, régénèrent 4 blessures !
Cinquième tour : on contrecharge avec ce qu'on peut, le sorcier tente d'éliminer les chevaucheurs d'une boule de feu, qui fera 3 dommages, insuffisant. Tous les autres tirs ratent, et bien sur la charge sur les trolls encore une fois échouera à cause des points régénérés avant.
La horde de gobelins piétine le général et les teutons dans la foulée, les chariots et cavaliers lancent l'assaut sur la colline, l'armée impériale déroute.
Magnus Ackermann observait les soldats dans leur marche exténué pour regagner leur domaine. La défaite laissait un goût amer dans la bouche. Le plan semblait bon, mais le destin avait favorisé ces immondes créatures. Sans qu'il puisse clairement l'exprimer, il avait un sentiment étrange, comme si les choses n'étaient plus ce dont il avait l'habitude, comme si les principes qui avaient jusqu'alors sous tendus toutes ses stratégies avaient été changés. En se retournant, il put voir au loin les fumées des feus de joie et entendre le vacarme des gobelins festoyant. Son regard se durcit, sa résolution se renforca, les règles avaient changées ? Qu'à cela ne tienne, il affinerait sa stratégie, et auraient sa revanche. D'ailleurs il savait déjà comment, ce même sentiment imprécis lui disait qu'il pourrait à nouveau faire alliance avec le peuple sous la montagne, combattre côté à côté comme cela ne s'étaient plus vu depuis 4 générations.
Oui, les règles avaient changé, mais la guerre serait toujours la même, et la prochaine fois, sa stratégie serait parfaite.