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 La Cité-Forge d'Ashkadul

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Brasidak

Brasidak


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MessageSujet: La Cité-Forge d'Ashkadul   La Cité-Forge d'Ashkadul EmptyDim 21 Juil - 19:54

Pour plus de clarté je rassemble ici le fluff de mon armée, qui évolue au fil de la recomposition de ma liste Wink
La nouveauté se trouve au 4e message, en préparation du TAK 5.


La cité-forge d'Ashkadul est une récente colonie naine rattachée à l'empire de Golloch. On peut remonter le fil de son histoire au temps d'avant les Célestes, lorsque le Seigneur Ajabak fondit une cité souterraine. Alors qu'il errait avec son peuple, exilé pour une raison dont aucun récit ne garde trace, il trouva un jour un immense gisement de minerais précieux. Mais il désirais plus le bien de sa colonie que la richesse, et il implora la déesse Dianek pour qu'elle transforme ce filon en une source d'eau pure. Ainsi Ajabak régna sur un peuple en bonne santé, ne manquant jamais du nécessaire grâce à l'eau en abondance et aux cultures de champignon permises par la source. Cet acte fondateur, témoignant d'une certaine noblesse d'âme, fut un élément central de l'identité de la lignée d'Ajabak, et tous ses descendants tâchèrent de suivre sa voie : faire primer le bien-être du peuple sur les richesses et la gloire. C'est peut-être grâce à cette bienveillance -rare chez les nains- qu'aucun des membres de cette colonie ne fut jamais atteint par la Malédiction Rouge.

La guerre contre Hiver changea les choses, et les habitants de l'Ashkadul primitive se joignirent aux combats, se retrouvant pour la première fois à la surface. Les temps troublés qui suivirent sont mal connus, et les archives de la cité n'en gardent que des bribes trop morcelées pour être intelligibles. Toujours est-il que l'on en connaît mieux l'histoire récente, à partir de l'avènement de Golloch. Le tout jeune seigneur Brasidak décida de se rallier à lui, souhaitant éviter tout conflit avec le puissant Roi. Il obtint, grâce à une loyauté sans faille, un fief relativement central dans le territoire impérial, mettant à l’abri son peuple des invasions. Brasidak espérer gouverner son peuple dans la tradition de ses ancêtres, bénissant Dianek d'avoir trouvé un havre de paix.

Mais tous ne l'entendaient pas ainsi. Le sol sous Ashkadul ne contenait pas de minerais précieux, mais il recelait beaucoup de fer et de charbon, utiles aux travaux de la forge. Et certains virent là l'opportunité de s'enrichir, si tant est que l'on aurait besoin de forger. Et rien ne nécessite plus de forger que la guerre... Ainsi se forma, dans le secret des quelques plus vastes demeures de la cité, la Conspiration des Forge-Guerre. L'objectif était simple, limpide - ironiquement aussi limpide que la source d'Ajabak, pourrait-on dire. Il fallait prendre le pouvoir, d'une façon ou d'une autre, et engager la cité dans le plus de guerres possible, afin d'offrir des débouchés à leur industrie.
Tandis que se tissait un vaste réseau d'alliances secrètes, les Forge-Guerre nouaient des liens d'intérêts vers toujours plus d'habitants. Par des promesses d'emplois, de subventions ou d'autres ressorts, presque chaque famille compta un membre qui tirerait un bénéfice du développement des forges.

Brasidak continuait alors à organiser la vie de la cité comme si de rien était, car pas un indice ne trahissait encore l'existence de la conspiration.
Parmi ses fonctions, il participait régulièrement aux patrouilles qui visaient à établir une cartographie de la région. C'est ainsi qu'il découvrit un jour, en compagnie d'une troupe de Patrouilleurs, une curieuse grotte dans un flanc de la montagne surplombant Ashkadul. Ce qu'ils découvrir à l'intérieur marquera pour toujours leurs esprits.
Ils entendirent d'abord des grognements avant de voir la bête qui les produisait. Une ourse mettait bas. Il eut certainement été judicieux que les Patrouilleurs ne s'attardent pas et qu'ils s'en retournent sans plus déranger l'animal, mais ils demeurèrent là, comme attirés par le pressentiment de ce qui allait se passer. Ce ne fut pas un ourson, mais deux, qui sortirent du ventre de leur énorme mère. Une portée de deux oursons était déjà en soi un événement étonnant, mais les nains n'étaient qu'au début de leur surprise. En effet, le dernier-né avait deux têtes. Jamais, dans aucun chant ni dans aucun livre, de mémoire de nain, il n'avait été mention d'un ours à deux têtes. A peine la bête avait-elle poussé son premier cri qu'elle se rua sur sa mère et la tua d'un coup de patte.
Ce fut Brasidak qui réagit le premier. Il chargea l'animal alors qu'il commençait à dévorer les entrailles de sa génitrice. Le combat fut bref : un coup de lame dans le dos, et le silence retomba dans la grotte. Le Seigneur et sa troupe s'apprêtait à repartir vers la cité, quand un cri plaintif les retint. C'était le deuxième ourson qui, tremblant de peur, faisait mine de vouloir les suivre. Brasidak eut pitié de la bête et la recueillie. Et l'ours est encore aujourd'hui le compagnon fidèle et docile du Seigneur, bien qu'il ait entre-temps quintuplé de taille et de poids. C'est d'ailleurs pour cela qu'il fut surnommé, quelques années plus tard, Brasidak Patte-d'Ours. La fourrure est douce mais la poigne est forte, aimait-il rappeler.

A leur retour ils trouvèrent la cité dans une ambiance difficile à cerner. Des signes de joie et de deuils étaient affichés aux sommets des tours et le long de la grande route conduisant au palais. Un héraut s'avança à la rencontre de Brasidak et lui expliqua : « Seigneur, un grand bien et un grand mal ont touché en même temps la cité. Aujourd'hui ce n'est pas un, mais deux héritiers qui te sont venus au monde. Mornak et Gornik sont leur noms. » Il ajouta avant que Brasidak n'ai eu le temps de se réjouir : « Mais hélas leur mère est morte en couche, Dianek la bénisse. »
Alors le Seigneur s'en alla, l'âme confuse, rejoindre les siens. Et les Patrouilleurs retournèrent à leur caserne où ils racontèrent ce qu'ils avaient vu dans la grotte. Et là, de caserne en tavernes, leur récit se répandit dans la cité, jusqu'aux oreilles des Conspirateurs. L'occasion était trop belle : le parallèle entre la naissance des jumeaux royaux et des oursons, dans le sang de leur mère respectives, était facile à faire chez un peuple superstitieux. Ils infusèrent l'idée qu'un grand malheur s'abattrait sur la cité si les enfants du Seigneur venaient à hériter du trône. Les Patrouilleurs, dont l'esprit avait été fortement impressionné par leur découverte de l'ours à deux têtes, furent parmi les plus actifs dans la médisance.
Brasidak était resté longtemps enfermé dans son palais, l'esprit rongé par le deuil, et il découvrit trop tard que la situation allait lui échapper. Il voulut étouffer l'affaire, et sa première décision fut de dissoudre le corps des Patrouilleurs. Puis il convoqua l'ensemble des notables en une assemblée extraordinaire, pensant qu'il y aurait parmi eux une majorité de sujets loyaux, et qu'il suffirait de les rappeler à l'ordre pour calmer la situation.
Il compris son erreur quand le chef des Conspirateurs lui répondit ainsi avec aplomb : «  Brasidak, tu parles avec ton cœur quand tu défends tes enfants, et nous savons que ton cœur est bon. Mais les présages sont plus sages que nous, simples mortels. Nous devons écouter les signes que nous envoient les Dieux. Il est clair que si tes fils arrivent en position de te succéder, une catastrophe adviendra. Certes, tant que tu gouvernes nous ne doutons pas que tout se passera au mieux, comme il en a toujours été. Mais nous devons prendre des mesures au plus vite pour anticiper ta succession, car qui sait s'il ne va pas t'arriver malheur demain ? » Il avait prononcé cette dernière phrase avec un horrible rictus, et la menace était si claire que Brasidak fut presque plus courroucé de cette impudence qu’apeuré. Mais scrutant l'assistance il ne perçu aucune désapprobation, même parmi ceux qu'il tenait pour ses plus fidèles lieutenants. C'est pourquoi il se résigna à céder aux attentes des Conspirateurs. Il établi une charte garantissant à l'assemblée des notable les pouvoirs politiques, tandis qu'un de ses fils, Gornik serait en charge de conduire l'armée, et l'autre, Mornak, serait à la tête du culte. Ces deux fonctions étaient symboliques et les deux princes resteraient sous la tutelle de l'Assemblée.
Brasidak espérait gagner le temps nécessaire pour découvrir qui avaient œuvré dans l'ombre à ce coup d'état déguisé, et quelles têtes il devrait écraser de son marteau pour rasseoir sa lignée sur le trône de ses ancêtres.

Mais l'enquête sera longue et difficile, et de leur côté, les Forge-Guerre ne perdirent pas de temps. Très vite ils envoyèrent de nombreuses troupes au service de Golloch, que celui-ci ne se gênait pas de placer en première ligne. Ils se justifiaient en expliquant que c'était à ce prix qu'ils maintiendraient la cité d'Ashkadul au centre de l'empire de Golloch, et donc à l'abri des attaques des peaux-vertes, des ogres, des abyssaux ou autres peuples malveillants. Mais leur vraie motivation était ailleurs. En effet les soldats d'Ashkadul était bien équipés, enchâssés dans des armures lourdes, et accompagnés de nombreuses machines de guerre, que le trésor de la cité payait au prix fort aux forgerons. Ainsi le sacrifice de nombreux nains permis la transformation d'Ashkadul en une véritable cité-forge, et le ciel au dessus-d'elle était noirci de la fumée qui ne cessait jamais de s'échapper des ateliers.

Brasidak avait élevé ses enfants sans leur révéler l'existence de la Conspiration, et ceux-ci atteignirent l'âge adulte en tenant pour légitimes les institutions de la cité. Il avait au moins réussit à les entourer d'hommes de confiance, et les avait ainsi doté chacun d'un régiment de Garde de Fer.
Mornak avait choisi le culte de Fulgria et devint Prêtre de la Flamme. Il trouvait naturel, dans une cité tournée vers la forge, de rendre hommage à la déesse qui avait enseigné cet art aux Nains. Mais cette décision attrista profondément son père, pour qui Dianek était une déesse bien supérieure, pour les Nains en général, puisqu'elle était plus ancienne et leur avait donné la vie, et pour sa lignée en particulier car elle avait entendu et exaucé Ajabak. Il prit le surnom de Mornak au Souffle de Dragon -Haleine de Dragon, ironisait-on dans certaines tavernes.
Gornik montra rapidement une endurance et une résistance exceptionnelles, et fut surnommé par ses compagnons d'arme Gornik Heaume d'Airain.
Les deux frères étaient souvent envoyés au combat par les Forge-Guerre qui profitaient de leur absence pour gouverner librement la cité, et qui cherchaient à se débarrasser définitivement d'eux en les exposant aux dangers de la guerre. Mais Mornak et Gornik ne se doutaient pas de ces sombres desseins, et ils se battaient dans une saine émulation, cherchant l'un et l'autre à s'attirer le plus de gloire. Brasidak enrageait de voir ses fils côtoyer si fréquemment la mort alors que les Forge-Guerre ne se risquaient jamais sur les champs de bataille. Souvent son instinct paternel l'amenait à les suivre sur le théâtre des combats, chevauchant son fidèle ours, et surveillant d'un œil sa progéniture. Et il chargeait ses ennemis avec rage, appelant de tous ses vœux le jour où il pourrait enfin retourner son glaive contre les Forge-Guerre qui l'avaient si odieusement trahis.

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MessageSujet: Re: La Cité-Forge d'Ashkadul   La Cité-Forge d'Ashkadul EmptyDim 21 Juil - 19:56

Ce deuxième texte est le prologue de ma campagne Vanguard (hélas inachevée) que vous pouvez trouver ici, et qui permet d'avoir un autre éclairage sur l'histoire officielle d'Ashkadul.

Quelle arbalète de merde... Mais bon c'est comme ça maintenant, t'es vieux et ta vue ne te permet plus de manier ton bon vieux fusil de tireur d'élite.
Dans toutes les armées naines les Sentinelles de fer sont respectées. Elles forment un contingent non négligeable des troupes. Entrer chez les sentinelles est perçue comme un remerciement pour tes années de galère en premières lignes. On te dit : “tiens une arme de tir, tu vas reposer tes guiboles et tu te prendras moins de coups sur la tronche”.
Mais chez nous, à Ashkadul, tu n'entres pas chez les Sentinelles. On t'y balance à coup de pied au cul, parce que tu vaux plus rien à ton ancien poste, parce que la bière a trop gonflé ta bedaine, ou encore parce que t'as vraiment fait chier ton supérieur. Comme moi. Ma putain de grande gueule, mais c'est une autre histoire, c'est du passé. Toujours est-il qu'on est pas fier de nos Sentinelles de fer, à Ashkadul. On aime pas trop les sortir les jours de parade, et elles ont rarement l'occasion de briller sur les champs de bataille. A Ashkadul les tireurs, c'est des tireurs d'élite, et puis c'est tout. On est tout beau, avec du matos tout brillant, on a pas de vers au cul et on roule pas sous la table les jours de solde. Mon cul. Chez nous c'est la merde comme partout, comme je dis toujours.
Mais bon, de temps en temps, on se rend compte qu'on a besoin de types capables de se déplacer un minimum entre deux tirs, plutôt qu'un jeune premier en tenu d'apparat qui certes te décoche la tête d'un capitaine gobelin à 36 pas, mais qui va mettre trois heures à bouger tout son beau matos. Et oui, une arbalète c'est pas si mal pour trouer de la peau-verte, du sanglier, ou de la peau-verte sur sanglier, quand on se balade en forêt. Alors on fait appel à nous, les Sentinelles. Pas qu'on soit les mieux placés pour les missions qu'on nous donne, non. Mais on a pas mieux, parce qu'on sait tous qu'on nous donne un boulot taillé sur mesure pour des Patrouilleurs. Mais non, le Seigneur Brasidak a dit “plus de Patrouilleurs”, alors y a plus de Patrouilleurs. Et ça changera pas, parce que “maintenant c'est la tradition”, et la tradition on y touche pas. Enfin avant c'était la tradition d'avoir des Patrouilleurs et on a touché à la tradition sans que ça dérange trop notre bon Seigneur, donc je dis qu'on se fout un peu de notre gueule, comme toujours.

Ma mission, là, si tu te demandes, elle est à l'image de mon arbalète : c'est une merde. Le gros Golloch, il a envoyé du lourd dans les montagnes d'Halpi et il a réétendu son emprise sur la zone. Mais après le passage de l'armée, il faut bien quelques troufions pour garder la boutique. Alors on nous a envoyé, avec les collègues de la compagnie, officiellement pour retaper ce fort et sécuriser la place. Un fortin merdique construit par des bras-cassés d'humains. Même pas de la pierre de taille, quelle honte. Alors bon, l'avantage c'est que tous les méchants son morts, l'artillerie naine a fait son travail. Y pas à dire, je la respecte, elle est efficace, ça oui. Il reste plus que quelques brigands qui essaient de chaparder en douce un sac de farine par-ci, un torchon sale par là. Non mais sérieux les gars, piller une terre désolée par les ravages de la guerre en pensant faire le casse du siècle, c'est un peu comme croire qu'on va voler la virginité de la patronne de la maison close, non ? En fait le Golloch il veut surtout montrer que les Nains sont de retour. Et quand on est pas à entasser des pierres pour faire un enclos à brebis, désolé mais je trouve que ce putain de fort ne procure pas plus de sécurité qu'une bergerie, et je sais de quoi je parle, j'ai tenu la position trois jours durant dans une putain de bergerie contre des assauts d'Ogres en attendant les renforts... Ils en ont tiré une, de tronche, les Ogres quand il ont aperçus le lance-flamme du Béhémoth de fer qui avait fini par se ramener... Mais on s'égare. Donc en fait on est surtout là pour montrer nos belles armures aux villageois des alentours, pour qu'ils chient dans leur froc et qu'ils réclament pas les terres qu'on a récupéré, tout en les rassurant assez pour qu'ils renvoient leurs chariots de marchandises sur les routes. Et tu le sais qu'elles mènent toutes au même endroit, les routes, comme je dis toujours.
C'est pour ça que Turok, notre Sergent, il part souvent en patrouille. Pour en imposer. Et faut dire qu'il en impose, avec son armure bien astiquée. D'ailleurs y a pas que l'armure qu'ils s'astiquent, les gradés de la compagnie. Là je le vois dans la cour, ça s'active aux tâches ingrates chez les miliciens pendant que le grand Rurryik, le Garde de Fer, il se tourne les pouces. Enfin il se tourne pas vraiment les pouces, il joue à faire tournoyer son arme lourde et son grand bouclier. Et putain ça me fait chier de l'avouer mais il a la classe. Y a presque une certaine grâce dans ses mouvements et ça dégage une impression de puissance de fou. Pas étonnant que la troupaille se la ferme et exécute les ordres en baissant les yeux. Barombrik aussi il se la touche bien pendant que les autres se cassent le dos. Lui c'est un fils à papa. D'un gros papa, si tu vois où je veux en venir. Un putain de fils de Maître de Forge qui pisse de l'or massif. Mais papa est pas fou, il envoie pas son fils à la guerre comme ça, il lui a fourni l'équipement que tu aurais rêvé avoir si tu avais eu assez d'imagination. C'est du solide, du putain de solide -tu m'arrête si je dis trop souvent putain-, tu peux faire une partouze avec une horde de Trolls et en ressortir vierge. Et puis t'as le canon intégré qui va bien. Il est pas plus compliqué à manier qu'un couteau à beurre, et ça te traverse une armure de Paladin... comme du beurre, justement. Mais rêve pas, c'est pas pour toi. C'est même pas pour notre Prince et chef des armées, Gornik. Non, ils ont pas voulu lui en fournir une, les Forge-Guerre. Soit disant parce que “ce n'est encore qu'un prototype imparfait, mon bon Seigneur”. Il doit avoir la raie humide le bon Seigneur avec touts ces lèches-cul, mais la vérité on la connait tous, ils veulent la lui mettre, et bien profond, les Forge-Guerre. Et c'est pour ça qu'il va au combat avec sa bite et son marteau, le Gornik. Ouais, ils attendent que ça, les Forge-Guerre, qu'une bonne vieille flèche empoisonné d'Elfes du Crépusucule trouve le coeur du Prince à travers sa côte de maille. Enfin je leur souhaite bon courage aux Elfes parce que chez les Nains, on forge pas à la petite semaine, non, ça jamais, et la plus petite cuirasse qui vient de chez nous, ça vaut bien trois armure des autres races, exceptées celles de nos frères pervertis, parce que des Nains Abyssaux, ça reste des Nains.

Et ouais... Brasidak, Gornik, Barombrik, Rurryik, Turok. Les Seigneurs, les gradés.
Moi c'est Tazog. Le camarade Sentinelle là-bas c'est Talgog. Et y'a aussi Kazog et Lazag, les Brise-Fer de notre compagnie. Le gars avec sa foreuse, c'est Mellog. Et les miliciens, tout le monde s'en fout de leur nom parce que tu sais qu'ils vont creuver avant que t'ai réussi à le retenir, mais tu peux être sûr que c'est des “-Og”.
T'as compris ? A Ashkadul c'est comme partout, t'es en haut ou t'es en bas. Y a les “-Ak” et y'a les “-Og”. Parce qu'il y a bien longtemps, tellement longtemps que tu pourrais te demander si en fait ça c'est bien passé comme ça ou si on te faire prendre des vessies pour des lanternes histoire de te la mettre en douce... Parce qu'il y a bien longtemps donc, Ajabak était parti en exil avec son peuple, on sait pas pourquoi. Moi je crois qu'on sait pourquoi mais qu'on a pas voulu le dire, histoire de protéger la réputation du type, parce qu'à mon avis tu pars pas en exil si t'as pas fait une putain de bonne grosse connerie. Mais bon, si on s'en réfère à ce qu'on veut bien nous dire, Ajabak a fondé sa colonie, il a imploré la Déesse Dianek, tout ça tout ça, et la suite tu la connais, il règne en grand seigneur sur un peuple prospère. Un peuple avec des noms en Ak, en Ik en Ok.
Et là, surprise, des vieux cousins débarquent. Tu vas voir, tu vas tout comprendre. Des vieux cousins avec des noms en Og ou en Ag. Et l'histoire dit qu'Ajabak, le bon Ajabak, les accueillit avec toute la sollicitude du monde puisque -grâce à Lui, a-t-il sûrement glissé entre parenthèse- il y avait à boire et à manger pour tout le monde. La vérité si tu veux mon avis c'est que y'avait pas tant de place que ça dans ces foutus grottes et qu'il était pas tellement ravi. Alors les nouveaux arrivant sont restés en seconde zone, avec une étiquette d'opportunistes qui leur est resté collé à la peau comme de la bave de grenouille venimeuse de Nérética. Et c'est une loi écrite nulle part mais appliquée partout : tu montes pas dans la société si t'es un Og. Et ouais, ici c'est la même merde que partout, faut pas souscrire aux mythes fondateurs. On t'endors avec des histoires de dirigeants aux nobles desseins, et ensuite on te la met comme il faut. Comme toujours.

Y'en a qu'un seul ici qui fait pas la différence : c'est Siodok le Bon, le Prêtre de la Pierre. Lui il a pas volé son surnom, il te soigne les uns et les autres sans se soucier du patronyme. Mais enfin c'est toujours plus facile de se la jouer esprit ouvert quand t'es du bon côté de la fracture sociale. Quand même, je préfère ça à l'autre prêtre, Helguk. Lui c'est un connard d'élitiste de première. Il faut dire que Monsieur a fait ses classes avec le Prince Mornak, Prêtre de la Flamme comme lui. Mais bon en ce moment il a les pieds dans la même merde que nous, et c'est bien fait pour sa sale gueule. Fallait pas tomber dans la picole mon grand. La jeunesse dorée ça peut vite partir en couille quand la tête gonfle trop vite. Comme quoi si ça se trouve y'a une justice.

Merde, va falloir que j'arrête de refaire le monde et que je me bouge le cul, y a de la fumée noire derrière la colline et m'est avis que les affaires reprennent, et que cette fois c'est pas pour torcher des culs de voleurs de pommes.

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MessageSujet: Re: La Cité-Forge d'Ashkadul   La Cité-Forge d'Ashkadul EmptyDim 21 Juil - 20:03

Brasidak Patte-D'Ours, le Seigneur de la Cité-Forge d'Ashkadul se laissait bercer par l'écho de ses pas, comme à chaque fois qu'il se rendait dans la Salle des Piliers du Temple de la Pierre. Aucun autre son n'était perceptible ; le lieu était désert. L'éclairage était volontairement modeste, et un voile d'obscurité empêchait le regard d'atteindre les bords de la salle. Ceci, combiné à une ingénieuse acoustique qui démultipliait à l'infini les échos, donnait le sentiment que les allées de colonnes s'étendaient sans fin, et que l'on se trouvait au centre de la terre dans une dimension hors du temps. Un coup de force des architectes, car Brasidak, qui avait tenu à participer personnellement à la conception du Temple, savait pertinemment que la salle ne faisait pas plus de vingt-quatre pas de long. "La portée d'une arbalète" ne pouvait-il s'empêcher de penser, en réprimant une envie soudaine de se retourner pour s'assurer qu'aucun assassin n'avait franchi les lourdes portes de bronze qui isolait la salle du reste du Temple. La seule issue. Bien sûr il savait que ce lieu était tout désigné pour une embuscade, mais il continuait à s'y rendre, malgré l'emprise grandissante de la conspiration des Forges-Guerre et son isolement politique. Car plus il se sentait menacé, plus il éprouvait le besoin de se ressourcer auprès de la Déesse Dianek. Ses derniers fidèles conseillers l'avait mis en garde sur cette attitude, jugeant qu'en remettant ainsi son destin entre les mains des Dieux il cédait à des penchants irrationnels, que cela pouvait certes convenir à des Basiléens, mais pas à un Seigneur Nain (cette comparaison avec un peuple honni n'ayant jamais été formulée aussi directement, pour ne pas entraîner ledit Seigneur dans un accès de fureur meurtrière).
Mais Brasidak n'avait que faire de ces mises en garde. Quelque chose, au fond de lui, le poussait à revenir inlassablement méditer ici, au cœur de la Pierre, car il pressentait que c'était là qu'il trouverait les réponses à ses nombreuses interrogations. D'une façon tout à fait inattendue, il se trouva avoir eu raison sur ce point.

Il n'était maintenant plus qu'à quelques coudées de l'autel de Dianek. C'était un simple bloc de granit, mais sculpté avec tant d'adresse et d'intelligence artistique qu'il surpassait dans le cœur de Brasidak tous les autres ouvrages d'art de sa cité. Le Seigneur aperçu soudain une silhouette encapuchonnée à la limite gauche de son champ de vision. D'un geste il dégaina son glaive et pivota pour faire face à cet intrus, mais la silhouette ne bougea pas. Après un cours laps de temps, l'inconnu devança la question de Brasidak en soulevant son capuchon, et se présenta, d'une voie tantôt douce et caressante, tantôt solennelle et profonde.
« Ne reconnais-tu point, cher Seigneur, celui qui est ici ton hôte ? Oui, je suis bien Marnamok, le Grand Prêtre de la Pierre et le maître de ces lieux. Je m'honore et de ton assiduité au Temple et de ta piété envers la Déesse, et tout ceux de mon ordre s'en réjouissent également. Ainsi ne devrais-je pas te surprendre en te révélant que la Déesse a entendu tes prières. Ne fronce pas les sourcils, tu es bien assez perspicace pour comprendre ce que je veux dire. »
Brasidak se savait espionné, aussi était-il toujours d'une extrême prudence. S'il gardait une certaine confiance envers le Temple de la Pierre, c'était parce qu'il était convaincu que le code de moralité de ses membres les protégerait de la corruption des Forges-Guerre. Néanmoins, il ne s'était jamais laissé aller à la confidence en présence d'un de ses membres. Il avait beau chercher dans sa mémoire, il ne comprenait pas comment ses rares conversations au sujet de la conspiration avait pu être interceptées.
Marnamok repris : « Nous sommes, cher Seigneur, la seule structure de la cité qui soit resté imperméable aux infiltrations des Forges-Guerre. »
Brasidak s'apprêta à répliquer, secoué par un frémissement de doute.
« Non, la seule, repris fermement le Grand Prêtre. La très sélective Garde de Fer dont tu as toi-même choisi les membres pour assurer la protection de tes fils n'y a pas échappé. Par conséquent, nous sommes la bien l'unique pierre (si je puis me permettre ce jeu de mot) sur laquelle tu puisses t'appuyer pour chasser les Forges-Guerre et rétablir un pouvoir légitime. »

Un silence pesant s'installa entre les deux hommes, sous le regard imperturbable de la statue de Dianek.
Une fois de plus Marnamok devança Brasidak en répondant à la question qui s'était formée progressivement dans son esprit.
« Comment ? Comment le Temple de la Pierre serait-il en mesure de s'opposer à une conspiration aussi puissante ? Elle qui tient désormais la cité toute entière, du fin fond des mines au sommet de l'Etat-Major, de la chaleur étouffante des haut-fourneaux à la froideur du marbre des cimetières ? Ce Temple affaibli, progressivement délaissé au profit de celui de Fulgria, la Déesse dont les enseignements sur l'art de la Forge sont aujourd'hui au cœur de l'identité d'Ashkadul ? »
Il marqua une pause, et sa mimique laissa entendre qu'il allait poursuivre mais se ravisa.
Brasidak n'eut cependant aucun mal à deviner la pensée du Prêtre. "Votre fils Mornak lui-même a préféré Fulgria à Dianek..." Oui, c'était là une blessure qui ne s'était jamais refermée. Son fils n'avait pas écouté ses conseils -puis ses prières- en entrant dans les ordres comme Prêtre de la Flamme, conférant par là-même la primauté à ce culte sur celui de la Pierre, du fait du statut de chef religieux suprême du Prince. Mais le jeune Mornak pouvait-il seulement comprendre la détresse de son père ? Pouvait-il mesurer tout ce qui se jouait dans ce choix, ou du moins tout ce que son père avait investit dans ce choix ? D'un côté le règne pacifique d'une lignée de Seigneurs bienveillants sous la bénédiction de Dianek, conformément à la légende familiale, de l'autre la capitulation au profit de parvenus avides prêts à sacrifier leur peuple dans le seul but de faire croître leur industrie et leurs richesses...
Mais cette douleur, Brasidak l'avait gardée pour lui, et pour lui seul. Aussi, revenant à l'instant présent et à cette confrontation avec Marnamok, il saisit subitement à la fois l'étendue des renseignements accumulés par les espions du Temple, et l'habilité politique du Grand Prêtre, qui laissait percevoir sans avouer, préservait la bienséance sans permettre le doute.
« Rassure-toi Seigneur, nous pouvons, littéralement, déplacer des montagnes. Notre force est lente à mettre en mouvement, mais elle est inexorable...
-Concrètement, que demandez-vous ? Le coupa sèchement Brasidak, qui sentait monter en lui un torrent confus de peur, d'indignation et d'humiliation devant sa propre faiblesse. Il se rendit bien compte que cette tentative de reprendre l'ascendant sur Marnamok était dérisoire, et il enragea encore plus.
-La priorité est évidemment le contrôle de l'armée. »
Brasidak crut exploser intérieurement. Recevoir en manière de leçon une telle banalité, de la part d'un Prêtre à son Seigneur de surcroît, était une sévère déconvenue.
« Tu devras intégrer plus de nos membres dans les bataillons. Officiellement nous sommes des guérisseurs, cela ne devrait donc pas éveiller des soupçons. Petit à petit nous gagnerons la confiance des soldats en dévoilant notre puissance sur le champ de bataille. Oui Brasidak, nous pouvons être surprenant au milieu d'un combat...
Puis, avec ton appuis, nous nous placerons au sein de l'Etat-Major, en conséquences légitimes de nos faits d'arme, et là encore nous n'éveillerons pas les soupçons. La suite, nous l'exposerons en temps voulu. Mais, tu t'en doutes, nous allons avoir besoin d'un peu d'aide. Nos finances sont maigres, et il nous est nécessaire de redorer notre image pour attirer de nouvelles recrues dans notre ordre. Cela est la part qui te reviens.
-Cela me semble même trop évident, et je redoute surtout quel est le véritable prix que réclame la Déesse. » Il avait accentué ce dernier mot en y plaçant tout le mépris possible, mépris d'autant plus grand que venait de s'effondrer dans son esprit la dernière portion d'illusion sur sa race. Il devrait désormais affronter une nouvelle et dure vérité : les Prêtres de la Pierre, ceux qu'il tenait pour les derniers Nains intègres, les derniers à être mus par un idéal qui les transcendait, ceux-là même avaient souillé leur foi de considérations matérielles, nourrissaient de vils desseins et étaient pétris de bas appétits.
« J'ai bien pris note que lorsque tu m'as parlé de « rétablir un pouvoir légitime », tu n'as mentionné ni mon nom ni celui de mes fils. Je pense ne plus avoir besoin de lumières sur les véritables intentions du Temple...
-Ne dramatisons pas la situation. Nous avons un ennemi commun que nous ne pouvons affronter séparément. Nous partageons la même adoration pour la Déesse mère. Nous préférons un peuple plein de vitalité à la fumée des forges et aux machines de guerre. Jamais un membre du Temple ne s’assiéra sur le trône, qui restera l'apanage de ton sang. Notre ordre ne demande qu'un peu plus d'influence dans les affaires de la cité...
-En somme j'échapperai aux Gobelins pour être attrapé par des loups... Il suffit Marnamok, j'ai assez souffert ton impertinence ! s'écria Brasidak, excédé. Tu me dois révérence, et je n'ai pas à quémander ton aide ni celle de qui que ce soit ! ».
Cette dernière phrase sonnait tellement faux à ses propres oreilles, mais il se l'était entendu prononcer, impuissant, comme s'il assistait de l'extérieur à la scène. Il se mit en position d'attaquer, toujours agissant sous l'impulsion d'une force intérieure qu'il ne contenait plus, lorsque Maranamok intervint d'une voix caverneuse : « Penses-tu pouvoir me menacer ? Et bien goûte donc à la puissance de la Pierre ! ».
Aussitôt le sol trembla et Brasidak s'écroula. Il vit son casque ricocher sur les dalles grises et son esprit s’évanouit.

Lorsqu'il repris conscience, au bout d'un temps qu'il était parfaitement incapable d'estimer, il était seul dans la Salle des Piliers. Il se leva, tout endolori, et se pencha pour ramasser son casque. Il vit alors que deux colliers avaient été déposé de part et d'autre. Une chaîne en or gravés de flammes magnifiques et effroyables, et un pendentif en pierre représentant des larmes. Un collier à se passer autour du cou. Les Forges-Guerre ou le Temple.
Le message était clair. L'avenir, beaucoup moins.

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MessageSujet: Re: La Cité-Forge d'Ashkadul   La Cité-Forge d'Ashkadul EmptyDim 21 Juil - 20:28

Et voici, en préparation pour le Tak 5 (et en introduction de mon seigneur nain avec ailes du Honeymaze) :

Des armées de tout Pannithor convergeaient, en vue d'un affrontement brutal. Où et pourquoi ? Après tout qu'importe, depuis bien longtemps on avait compris qu'il n'y avait pas grand chose à comprendre. De la cervelle visqueuse d'un mollusque vaguement anthropomorphe du Royaume du Trident au néo-cortex sur-développé d'un Archimage Elfe de la Lignée-de-mon-cul, une même pulsion commandait les êtres : la soif de pouvoir, l'ivresse de la domination. Le vernis était parfois différent, par exemple les Nains Abyssaux assumaient dans un rictus vicieux, tandis que les Basiléens prétendaient se battre par piété, et que les Ogres avaient presque réussit à se convaincre que eux, c'étaient juste pour l'argent. Mais le fond restait toujours le même : le pouvoir, le pouvoir, pouvoir.
C'était donc encore une guerre vide de sens, dont plus personne n'osait espérer que ce serait « la der' des Der' ». Une guerre sans gloire à laquelle on partirait le cœur lourd, et dont on reviendrait le cœur encore plus lourd, les brancards et les corbillards lourds, et (ça comptait pour les Nains) les poches vides.

Bien sûr que Golloch avait envoyé des troupes défendre l' « honneur » des Nains, bien sûr que la cité-forge d'Ashkadul avait répondu à l'appel. Et Brasidak observait les préparatifs de l'expédition avec une certaine lassitude, un mélange de résignation et de dégoût.
Depuis son palais il broyait du noir, à défaut de broyer du rachis cervical de Forge-guerre conspirateur, de ces salauds de parvenus qui lui avait confisqué le pouvoir en coulisse et avait détourné son peuple de sa voie pacifique et prospère pour le plonger dans un tourment éternel de fumée et de sang.
« Bientôt je les écraserais » espérait-il. « Quand la Déesse Dianek l'aura décidé » temporisaient les Prêtres du Temple de la Pierre. La Déesse, mon cul, oui. Quand leur panse se sera suffisamment engraissée, quand ils auront suffisamment infiltré les rouages du pouvoir pour remplacer sans effort la Conspiration des Forge-guerre. « Peut-être que l'exercice de leur pouvoir sera plus doux », voilà ce que s'était dit Brasidak en acceptant de pactiser avec le Temple pour renverser la Forge.
Établir un usurpateur « un peu moins pire », voilà toute l'ambition dont était capable le Seigneur d'Ashkadul, le descendant du noble Ajabak !
Au moins avait-il mis sa descendance à l'abri pour cette guerre-ci.
Il avait envoyé Gornik en patrouille de protection des frontières peu avant que ne soit rendue publique l'annonce de l'expédition militaire. L'honneur de son fils était donc intact, il ne serait pas accusé de s'être planqué alors qu'il est officiellement le chef de l'armée.
Quand à Mornak, il y a bien longtemps qu'il ne sortait plus de sa forge-laboratoire, passant son temps à façonner des choses incompréhensibles au commun des mortels, enfin à ceux qui respectent la tradition, c'est-à-dire tous les nains normaux. Mais Mornak n'était pas vraiment comme les autres, il ne s'intéressait plus qu'à sa forge, il ne parlait que de ça et en plus dans un jargon technique imbuvable, il ne voyait presque plus le jour. Brasidak avait bien essayé de le traîner dans une taverne pour s'enfiler des bières en compagnie de filles de joie, ça n'avait pas pris, et son fils s'en était retourné à ses travaux si énigmatiques à ses yeux.

Aussi il fut bien surpris, quelques temps plus tard, alors qu'il menait la colonne de ses troupes sur le sentier de la guerre, lorsqu'il vit descendre du ciel dans un nuage de fumée noire un Nain en armure lourde. Il reconnut le heaume, un heaume magnifique qui avait donné son surnom à son fils, Gornik Heaume d'Airain.
Le reste, il le compris ou on le lui expliqua, peu importe : le frère et le frère s'était entendu, et l'un avait forgé pour l'autre cette machine inédite qui permettait de se déplacer dans les airs avec l'agilité d'un aigle. Et l'autre avait déjoué les plans de son père qui voulait le mettre à l'abri, et s'était précipité pour prendre part au combat comme le réclamait son rang.
Ses fils, en défiant ainsi sa volonté, avaient finalement exaucé des vœux qu'il n'avait pas formulé. Ils venaient de se montrer capables d'une saine insurrection, ils étaient mus par un sens du devoir et la conscience des responsabilités qui leur revenaient, en temps qu'héritier directs de la lignée d'Ajabak. Cette génération-là serait peut-être en mesure de reprendre en main son destin !
Brasidak se sentit tellement fier que son cœur s'emballa, des papillons batifolèrent dans son ventre et des fourmis par milliers investirent ses extrémités. Il envoya alors son ours au pas de course, agitant son glaive au dessus de sa tête, rompant le silence attentif qui s'était abattu sur l'armée depuis l'atterrissage de Gornik d'un puissant « Chaaaaaaaaaargez ! ».
Nul ne put le retenir pour lui expliquer que l'on était encore à un jour de marche du champ de bataille et qu'aucune lance ennemie ne pointait à l'horizon. Tous le regardèrent s'enfoncer dans un bosquet, tranchant troncs et lianes comme autant de têtes de gobelins.

Gornik fut le premier à s'autoriser à rire, d'un rire qui contamina bien vite le reste de la troupe, et le joueur de cornemuse entonna même la Mélopée de la Victoire (heureusement il annonçait toujours la mélopée qu'il jouait, car on était bien incapable de reconnaître quoi que ce soit de ce qui sortait de l'infâme instrument, on se demandait même si le joueur n'improvisait pas à chaque fois, mais on pouvait pas vérifier, comme on n'y comprenait rien). Bref, c'est le cœur léger que la colonne que remit en marche, léger comme cela faisait bien longtemps que ce n'était pas arrivé, et ça faisait vraiment plaisir à voir.

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