Bonjour à tous,
Voici une présentation rapide des voïvodies de Piotrovie dont vous avez pu avoir un avant goût dans certains
rapports de
bataille. J'ai essayé de suivre une logique similaire à celle utilisée pour la présentation de la
forteresse de mes nains. Je vais mettre à contribution l'ami von_falkenstein pour produire une carte de la région qui devrait rendre la localisation plus facile.
Voïvodies de PiotrovieAspirations : pouvoir ou rédemption
Les voïvodes vampiriques de Piotrovie dirigent leur domaine d'une main de fer. Il y a des siècles, ces aristocrates en exil se sont tournées vers Mhorgoth afin d'obtenir le pouvoir nécessaire à la défense de leur peuple. Le prix à payer fut terrible et aujourd'hui, les paysans piotroviens côtoient les morts alors qu'ils tentent d'arracher de quoi subsister de leur terre gelée une grande partie de l'année.
HistoireEn dehors des voïvodes elles-mêmes, peu se souviennent des origines de la Piotrovie.
Il y a des siècles, de nombreuses purges eurent lieu lors de l'époque trouble connue sous le nom de la Neige de Sang qui suivit l'assassinat du tsar de Moscovie. Certaines minorités étaient particulièrement visées, parmi celles-ci figurait la Piotrovie, un ensemble de provinces au sud-est du pays. Les voïvodes de ces provinces tentèrent de se défendre du mieux qu'ils purent mais face à la folie qui régnait dans l'empire, ils durent se résoudre à quitter leur foyer et s’exilèrent avec leur peuple vers le sud ouest.
Il arriva qu'ils atteignent la Forêt de Galahir. Poursuivis par les troupes de leurs persécuteurs, ils cherchèrent à y trouver refuge. Ce ne fût malheureusement pas du goût des elfes et autres esprits de la Nature qui vivent dans ce sanctuaire. Les réfugiés furent accueillis à coups de flèches et de lances. Pris entre deux feux, traqués d'un côté par les kniaz moscoviens et repoussés de l'autre par les elfes de Galahir, les fiers piotroviens s’apprêtaient à défendre chèrement leur vie.
Il est de coutume que les femmes des voïvodes de Piotrovie s'adonnent à la magie. Certaines d'entre elles étudiaient en particulier la nécromancie. Cet art, bien que suscitant l'inquiétude voire l'effroi des gens du peuple, n'est en effet pas condamné par la noblesse. Ces nécromanciennes se réunirent en coven et en appelèrent au plus noir des pratiquants de l'art interdit pour lui demander le pouvoir de défendre leur peuple. Au terme d'un rituel exténuant, Mhogoth se manifesta a elles et accéda à leur demande. Les morts ne manquaient pas, qu'ils soient piotroviens, moscoviens ou elfes. Mhogoth donna aux voïvodes la puissance nécessaire pour appeler à elles ces légions trépassées et les faire marcher au côté de leurs soldats.
Au côté de leurs nouveaux alliés, les piotroviens repoussèrent les moscoviens dans leur mère patrie et les elfes par delà les montagnes. Ils s'installèrent sur cette terre gagnée au prix de leur sang et entreprirent de défricher la forêt pour labourer leurs champs. Dans leur liesse d'avoir trouvé un nouveau foyer, ils ne se doutaient pas que le prix à payer serait terrible.
Car la bénédiction de Mhorgoth n'est pas offerte. En échange du pouvoir qu'elles demandaient, il fit des voïvodes des vampires. Gardant toujours rancune aux elfes de l'avoir rejeté, il condamna également la terre de la nouvelle Piotrovie à mourir à petit feu dans l'espoir d'emporter Galahir avec elle.
Aujourd'hui
De nombreux siècles se sont écoulés depuis cette époque. Les voïvodes maudites ont survécu à leurs époux et administrent leur province sans partage depuis lors. Au fil du temps, certaines ont complètement assumé leur état et règnent en tyrans sur des paysans apeurés tandis que d'autres cherchent un moyen de briser la malédiction. Les dernières enfin se sont résignées à leur état et tentent de récréer un semblant de vie normale dans leur voïvodie. Malgré tout, même les voïvodes les plus soucieuses de leur peuple restent des monstres inhumains et l'homme du peuple place peu d'espoir en sa noblesse.
Quelle que soit l'aspiration de leur suzeraine, les paysans des voïvodies survivent dans l'effroi. La malédiction de Mhorgoth affaiblit la terre et ils peinent un peu plus chaque jour à tirer de quoi subsister. De nombreuses créatures mortes ou vivantes rôdent dans les bois et s'aventurent dans les champs et les rues à la nuit tombée et il n'est pas rare qu'un paysan disparaisse et revienne hanter sa famille et ses voisins quelques nuits plus tard, traînant ses tripes derrière lui.
Protégées par d'épais remparts, les villes sont moins menacées par les créatures qui rôdent dans les campagnes. Les citadins sont donc moins superstitieux, bien qu'ils prennent soigneusement garde à la manière dont ils disposent de leurs morts.
GéographieLa Piotrovie est enclavées dans les contreforts est des Monts Dents de Dragon. L’extrémité est de la chaîne, qui remonte vers le nord, sépare les voïvodies de la forêt de Galahir. Au nord, la Piotrovie s’arrête là où commencent les Grande Plaines des Mammouth tandis que la frontière est est partagée avec la Moscovie. Enfin, la frontière sud est dessinée par les montagnes commençant à prendre de l'altitude vers l'ancienne Primovantor. La région est parcouru par la Pricza, qui court vers le nord est va se jeter dans la Mer Gelée bien au delà des frontières piotroviennes. La majorité du pays est étouffée par par la Kurowka, une sombre et ancienne forêt qui faisait autrefois partie de Galahir. Elle a été pervertie par la malédiction de Mhorgoth est n'est aujourd'hui plus que l'ombre d'elle même.
Le climat est particulièrement rude. Le sol est gelé une grande partie de l'année et même au plus fort de l'été, le pays est recouvert d'une brume poisseuse que le soleil parvient péniblement à percer.
Sur un plan politique, le pouvoir est très décentralisée. Le pays est officiellement régi par la ksiezna depuis le cité de Zamosc mais dans les faits, son pouvoir est limité et elle doit composer avec des voisines plus puissantes qu'elle. Un jeu d'intrigues complexe existe entre les différentes voïvodies, garantissant un status quo entre les prétendantes au trône de Zamosc.
La cité de
Zamosc est la capitale de la piotrovie. Bien que les possessions propres de Zamosc soient très réduites, elle doit pouvoir compter sur le soutien des autres voïvodies qui lui sont inféodées. Elle est administrée par la ksiezna
Ludmila Rurik Poniatowski, la maîtresse du coven qui invoqua Mhorgoth pour sauver son peuple.
Zamosc étant beaucoup plus faible que certaines autres voïvodies, la ksiezna investit beaucoup d'efforts à entretenir l'équilibre politique de la Piotrovie par des démonstrations de force et des alliances, voire en montant ses vassales les unes contre les autres. Ludmilla consacre son peu de temps libre à la recherche d'un moyen de sauver sa terre de la malédiction de Mhorgoth.
La voïvodie de
Niejscwe est la plus vaste et la plus septentrionale de la Piotrovie. Les paysans y vivent les steppe à l'ouest et la forêt au nord. Le centre est occupé par un marais formé dans une zone inondable de la Pricza. Il est habité par des créature amphibies que les piotroviens appellent vodianoi.
La voïvode
Cecylia Walgenwitz dirige son domaine d'une main de fer. Elle doit constamment se défendre contre les incursions moscoviennes, les attaques des elfes de Galahir et les raids des vodianois. Pour faire face à l'ampleur de sa tâche et à la férocité de ses adversaires, elle a pleinement embrassé sa nouvelle condition et puise toujours plus dans la puissance offerte par Mhorgoth. Elle a également noué des alliances avec les tribus barbares du nord et engage régulièrement des mercenaires ogres.
Bzura est la porte de Zamosc par voie de terre. Bien qu'à moitié folle, la voïvode
Katarina Masny Janowicz compte parmi les plus fidèles alliées de la ksiezna Poniatowski. Elle n'accepte pas sa nouvelle condition ni la malédiction qui pèse sur son peuple. Avec le temps, elle a fini par se persuader qu'elle vivait normalement et n'était rien de plus qu'une noble piotrovienne. Elle sort très peu de son château pour se confronter le moins possible à la réalité. La majorité des affaires de sa voïvodie sont gérées par un conclave de nécromanciens à ses ordres. Ce sont eux qui détiennent le vrai pouvoir. Pour le moment, ils vont dans le sens de leur maîtresse mais ils n'attendent qu'une occasion pour tirer leur épingle du jeu.
Wyzesnia est la dernière ville sur la Pricza avant Zamosc. Cela permet à la ksiezna Poniatovski de garder à l’œil son ennemie, car la voïvode
Magdalena Wodzynski a des vues sur le trône de Zamosc. Elle trouve en effet la ksiezna actuelle trop timorée et pense que le grand pouvoir qu'elles ont reçu devrait être utilisé pour asseoir et étendre leur domination. Guidée par ce principe, la voivode Wodzynski étudie en profondeur les arts nécromantiques. Elle utilise ses serf comme cobaye pour ses expériences des plus abjectes et engraisse de nombreux contrebandiers qui lui fournissent toute sorte de créatures exotiques des quatre coins de Mantica. Peu d'entre elles sont reconnaissables au sortir de son laboratoire.
Kostrzyn est une cité enclavée au cœur de la Piotrovie, tout comme la voïvodie qui l'entoure. Les gens qui y vivent sont vus comme rustres superstitieux et arriérés, même d'après les standards piotroviens. Les paysans y craignent les vodianoi des rivières ainsi que les créatures tapies dans les bois telles que liéchi ou les vurkolak. Ils leur laissent régulièrement des offrandes sous forme de fruits et de pièces de viande pour qu'ils restent loin des habitations. Tous les ans, les paysans célèbrent les Virginales, trois jours de festivités à la fin desquelles un couple vierge est marié et noyé pour apaiser les vodianoi.
Aux yeux du peuple, la voïvode
Felicja Nikonowicz est juste une autre monstruosité avec laquelle ils ont appris à vivre. L'aristocrate vampire fait peu de cas de son cheptel. Ses principaux contacts avec ses paysans sont lorsqu'elle descend dans son domaine afin de chasser pour se nourrir.
La cité de
Pilzno se trouve au sud ouest de la Piotrovie, à l'orée de la Kurowka. La voïvode
Nikola Bejm Cieslak jalouse le statut de la ksiezna. Elle a longtemps tenté de s'emparer du trône de la Piotrovie avant de se rendre compte qu'il valait mieux tourner ses efforts vers le sud. Les marches l'Empire basiléen et du Royaume de Slavonie sont en effet des proies plus faciles et leur conquête ne la place pas dans un panier de crabes politique car les autres voïvodes n'ont que faire de ses incursions vers le sud.
Alors que le domaine de la voïvode s'agrandit au fil de ses conquêtes, la malédiction de Mhorgoth s'étend de même comme une lèpre. Il faudra peu de temps avant que Nikola n'attire pleinement l'attention de Basilea. Elle sera alors en fâcheuse posture, car il est peu probable qu'elle puisse compter à ce moment sur le soutien des autres voïvodes.
Sise au sud ouest de la Piotrovie, la voïvodie d'
Alwernia offre un paysage de collines vallonnées et de vieilles montagnes érodées. Elle est séparée des provinces du nord de Basilea par la chaîne des Bieszczady. Bien que son climat soit légèrement plus rude que celui de l'empire humain, il est bien plus clément que dans le reste de la Piotrovie car Alwernia est globalement épargnée par la malédiction de Mhogoth. Les paysans alwerniens sont d'ailleurs plus prospères et heureux que leurs homologues des autre voïvodies.
La voïvode
Anastazia Teczinski est consciente de cet état de fait. Lorsqu'elle ne défend pas son territoire contre les velléités d’expansion de la voïvode Bejm Cieslak ou contre les élans purificateurs de Basilea, elle consacre son temps à étudier la malédiction de Mhorgoth afin de trouver un moyen d'en protéger ses terres.