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 Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain

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5 participants
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julo62

julo62


Messages : 1264
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MessageSujet: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptySam 12 Mar - 3:55

Salut !
Je recycle ici un bout de récit que j'avais commencé il y a quelques mois, dans un autre monde
En espérant en intéresser quelques uns Wink

Ça démarre par une petite présentation de la Swirkovie, le royaume dans lequel se déroule l'histoire, puis quelques événements vécus par P. Smyslov, mon héros sur le champ de bataille :

Citation :
Le royaume de Swirkovie s’étend sur la Plaine d’Ardovikia, au nord de la Ligue de Rhordia jusqu’aux contreforts des Monts gelés et de la Mer Blanche à la Forêt de Galahir. C’est un royaume immense qui, contrairement aux autres états humains n’a pas de lien direct avec l’ancienne Primovantor.
Déjà à l’époque de la République, ces terres étaient restées indépendantes et abritaient des communautés villageoises éparses. Ces populations étaient rudes et simples, habituées qu’elles étaient aux duretés du climat. Suite aux événements qui précipitèrent la chute des états premiers, et aux bouleversements naturels, ces terres restèrent, longtemps encore, aux portes de la sauvagerie.
Le grand changement eut lieu suite aux Temps de la Faucheuse, les cités septentrionales de ce qui deviendra la Ligue de Rhordia furent ravagées par les Orques. Alors que Rhor, le héros des peuplades voisines unifiaient ce monde urbain, les tribus rurales des steppes s’unifièrent sous l’égide de Slavomir 1er, chef de la tribu des Slavoniens, et premier roi de Swirkovie, le rassemblement des sept grandes tribus. Sous son autorité, elles finirent d’anéantir la Horde Verte, et depuis lors, elles veillent, au sein de leur alliance, à chasser les engeances maléfiques qui bordent leurs frontières.
Ces peuplades, diverses et parfois ennemies jusque-là, partageaient déjà une langue commune, même s’il demeure encore beaucoup de dialectes : le Swirkovi. Ce nom est issu du nom qu’ils donnent à la steppe, le swirkov, mais aussi aux modes de vie nomade des ancêtres.  Les croyances chamaniques les rassemblaient aussi, et même si aujourd’hui, un sentiment religieux plus évolué, fruit du culte rendu aux anciens souverains, domine le royaume, la croyance dans les forces de la Nature nourricière, Mère du peuple, et Juge universel persiste.  
La Swirkovie, aujourd’hui, après des siècles d’existence marquée par la lutte éternelle face aux races de la destruction rassemble quasiment toute l’humanité qui ne fut jamais dominée par la République et qui ne céda pas aux sirènes abyssales. C’est un royaume prospère, riche de son commerce des fourrures et du bois, avec une agriculture prodigue, bien que toujours soumise aux aléas des vents magiques venant de l’Est. Sa population a conservé l’idée qu’un citoyen est d’abord un soldat, puis un paysan ou un marchand. Si l’essentiel des Swirkovii vivent dans les campagnes au sein de communautés villageoises autonomes et capables de se défendre seules, en attendant les secours de l’armée royale, de grandes villes ont prospéré, telle Slavograd, la capitale du pays ou Belgorod le grand port, à l’embouchure de la Dvina, le fleuve qui se jette dans la Mer Blanche.
Elle a établie des ambassades avec ses principaux voisins, et, si des conflits éclatèrent parfois, son rôle de rempart face à la sauvagerie lui donne une influence considérable dans le jeu diplomatique et militaire incessant qui anime la mosaïque des micro-états de la Terre des Royaumes Successeurs. Bon nombre des cités majeures de ces contrées  ont lié, depuis longue date, des relations avec le grand royaume, et certains de leurs citoyens demeurent dans les plus grandes villes de Swirkovie, au point de faire de certaines de ces cités des assemblages cosmopolites de quartiers divers et variés. De même, les grandes nations humaines, si elles ne daignent pas l’accepter dans le concert des puissances majeures, savent que c’est une voix qu’on ne peut ignorer et que, si les Fils de Slavomir n’ont plus, depuis des siècles, lancé l’Ourkaz, la grande migration prophétique vers le Sud, ils restent prompts à rassembler l’ost et à venir laver l’affront ou défendre les intérêts de la Nation, en portant le fer chez l’ennemi.

Piotr Smyslov patientait dans un des nombreux vestibules de la commanderie générale. Il allait recevoir sa feuille de mission des mains d’Andreï Karalin, le Kossar Général en charge de la défense des frontières.
Karalin avait toujours besoin de faire dans le cérémonial... Il était issu d’une famille de grands officiers de Slavonie, souvent des gens au caractère bien trempé, mais Karalin dérogeait à la règle.
C’était un homme petit, empâté, couard et fielleux. On racontait, chez les officiers du rang qu’il devait son poste à sa blessure  « de guerre » et qu’il avait reçu celle-ci en tombant de cheval un matin de défilé de fête royale dans les rues de Slavograd.
Il avait chu devant l’escadron de Hussards qu’il commandait nominalement, et si les hommes n’avaient pas bronché, leurs regards goguenards et entendus l’avaient meurtri. Il avait gardé de cette mésaventure une aversion profonde pour les hommes de la troupe et il prenait, depuis, un plaisir sadique à faire durer l’attente des soldats avant de leur révéler leur mission. De cette désaffection mutuelle, il avait hérité le sobriquet de Gros, tout le monde dans l’armée du Royaume savait de qui on parlait, si on prononçait : « le Gros ».

Smyslov s’était levé, il contemplait le parterre de rosiers en fleur, dans la cour, par la fenêtre. Il semblait comme hypnotisé par ces arbustes,  alors qu’il s’imaginait déjà l’interminable entretien que le Kossar Général allait lui imposer. Il triturait sa moustache. Il s’acharnait toujours dessus quand il perdait patience ou qu’il devait prendre une importante décision.

Les fleurs rouges écarlates éclataient de vie dans cette cour bien ordonnée et calme, elle lui rappelait le fort de Buzna, l’hiver dernier...
Il commandait alors la 5ème Brigade de Marche, pour une opération « de routine », selon le Kossar Général. Il devait patrouiller, avec son régiment de hallebardiers et son escadrons de hussards, dans les marches du nord, démontrait la puissance de l’état par la discipline de son armée, et recueillir quelques informations sur les sauvages qui pillaient quelques fois aux abords de la frontières.
le Kossar Général l’avait assuré, comme toujours, avec son petit sourire froid et mauvais, que leur présence n’était que racontars de donzelles, et qu’ils avaient de la chance, lui et ses hommes de bénéficier d’une affectation si clémente...
C’était l’hiver, la plaine était recouverte de neige, et dès la nuit tombée, on entendait les loups. Ils étaient nombreux, cet hiver-là, comme s’ils sentaient à l’avance l’odeur des charniers...
Il avait mis ces hommes en garnison dans le fort de Buzna, après quinze jours de marche. Ils étaient épuisés et très amoindris, les rations de route étaient toujours trop chiches, un jour il ferait manger ses dents à un officier de l’intendance, pensa-t-il. Il en sourit. Mais son visage se figea quand il regarda à nouveau les rosiers.
Ce rouge écarlate sur les blancs pavés, le sang de ses hommes dans la neige... Des centaines de barbares hideux et enragés se déversaient des bois, d’où venaient-ils, il n’en savait rien. Ils avaient profité de l’aube et de la brume matinale pour approcher du fortin. Ils étaient là, et le temps de rameuter les renforts n’existaient plus.
Leurs cors primitifs faisaient monter une musique terrifiante, leurs chefs se lacéraient le torse de leurs propres armes pour affirmer leur témérité et provoquer l’effroi. Ils avançaient, inexorablement, comme la marée qui monte.
L’alerte avait sonné, tous les hommes étaient aux postes de combat, leurs mains serrées sur les hampes des hallebardes, ils étaient calmes, mais on pouvait lire la terreur dans les yeux des cadets qui allaient livrer leur premier combat.
La compagnie d’arquebusiers ouvrit le feu quand les hommes du nord n’étaient plus qu’à 200 pas des murs de la redoute. A cette distance, la poudre noire et le plomb prélevaient un lourd tribut. Ce fut comme le signal de la charge chez les assaillants. Leur course folle et leur cri haineux s’amplifiaient... C’était comme une lame de fond monstrueuse et désordonnée qui allait s’écrasait sur les faibles fortifications du refuge.
Et le bruit du combat éclata, comme un immense coup de tonnerre, les armes s’entrechoquaient, les hommes hurlaient de rage, les mourants expiraient dans des cris de femmes qui accouchent.
Le carnage était total, pour un barbare mort, deux autres se présentaient, la discipline et l’endurance des hommes ne pouvaient durer éternellement... Encore cinq ou dix minutes, et tout le camp serait investi, et là, commencerai la mise à mort...
Puis on entendit l’olifant, les Hussards de Tionov, le second de Smyslov en charge de l’escadron de cavalerie arrivaient. Ils chargeaient, c’étaient comme ces rouleaux de vagues qui défoncent même les digues du rivage patiemment montées par des générations de Souabes, le peuple de la Mer, pierres après pierres.
Ils percutèrent, sabre au clair, l’arrière de la troupe de maraudeurs. Les nordiques, tout à leur fureur face aux fantassins du fortin n’avaient rien vu venir...
Le vacarme de l’impact fut colossal, dans ce froid glacial, les sons portaient comme dans la nef de la grande cathédrale de Slavograd pour les fêtes des ides du printemps, quand toutes les clochent sonnent, et que les enfants se mettent les mains aux oreilles et tournent des regards apeurés vers leurs mères.
Le combat cessa vite, les agresseurs étaient écrasés par la violence de l’assaut, les survivants détalèrent vers le couvert de la forêt.
Smyslov n’ordonna pas la poursuite, il avait trop besoin d’hommes pour secourir les blessés.
Quand le silence revint, il contempla le champ de bataille, le rouge écarlate du sang sur le blanc manteau de neige... Le pourpre éclatant des rosiers sur l’albâtre des pavés de la cour...

Cela faisait bien cinq minutes qu’il était planté immobile devant la fenêtre, l’ordonnance le regardait avec des yeux de veau et l’apostropha :
«  Général, le le Kossar Général vous attend... vous savez bien qu’il n’aime pas perdre son temps...
— J’arrive ! »
Il savait déjà que les prochains reflets rubis qu’il apercevrait ne seraient ni celui des fleurs ni celui des lèvres des filles de Slavograd.
Smyslov emboîta le pas de l’ordonnance. C’était un rond de cuir comme il en existait des centaines dans les grands bureaux de l’état-major. Il était grand et mince, un peu courbé à force de suer, à longueur de journée, assis, devant des registres d’intendance. Il avait les cheveux blond filasse et le teint glaireux. Sa voix monocorde transpirait l’ennui et aucune expression sur son visage ne venait tempérer cette impression. Il devait plaire à Karalin, pensa Smyslov.

Après quelques pas dans le dédale de couloirs de la commanderie, Smyslov s’aperçut qu’on ne le conduisait pas au même endroit que d’habitude.
« Il est encore monté en grade, le Gros, on l’a changé de bureau » analysa-t-il.
Il repensa alors à Grigorian, son camarade de promotion avec qui il avait passé la soirée d’hier.

Quand il pénétra dans le mess des officiers, Grigorian était assis face au grand foyer, la pipe au bec, un livre à la main... Dès qu’il le vit, smyslov sut qu’il passerait une bonne soirée.
Grigorian était couturé de cicatrices, il avait été blessé tant de fois, mais il était resté d’un naturel jovial, un optimiste né. Chaque épreuve ne faisait que renforcer son acharnement à la bonne humeur...
Il était général de division, comme Smyslov, promu au mérite, là encore, comme Smyslov.
« Piotr, vieille branche, tu viens t’encanailler dans la capitale ! Prononça le lecteur sans relever la tête.
— Je ne fais que passer, et pour pas longtemps encore, répondit Smyslov.  A croire que les huiles ne savent pas faire, au front, sans moi !
— Sergent ! lança Grigorian, toujours sans se retourner. Prépare deux assiettes et ramène du vin d’Ossétie, et le bon, celui du Gros !
— Mais... protesta le sergent.
— Y’a pas de mais, tout le monde sait tes petites combines, tu ne crois pas que tu vas te constituer une cave personnelle sur le dos des hommes du rang sans partager avec ce bon Grigza, déclara-t-il malicieusement.
— Bien mon Général, répondit, penaud, le sergent. »
Ils avaient passé une excellente soirée, Grigorian parlait pour deux, cela tombait bien, Smyslov, déjà du genre taciturne, n’avait envie que d’une chose, boire les paroles de son vieil ami et se reposer au son entrainant de sa voix.
Il lui avait exposé une de ses théories fumantes  comme il aimait les nommer, celle de l’incompétence structurelle.   Selon Grigorian, toute bureaucratie portait, intrinsèquement, en elle, l’incompétence :
« En effet, tout individu compétent à son poste tend à être promu, jusqu’à ce qu’il arrive à un poste pour lequel il sera incompétent, poste où il stagnera. On arrive donc à une situation, années après années, où l’incompétence se propage tout au long de l’arbre hiérarchique... Imagine où nous en sommes, un Empire de dix siècles ! »
Smyslov songea que Grigorian avait tort, l’arbre d’incompétence n’a pas fini d’être escaladé. Il se demandait comment répondrait son camarade à cette mise en échec de la théorie par l’exemple le plus convainquant d’incompétence qui soit, celui du Gros. Il se régalait d’avance des arguments alambiqués de son ami...

Ces pensées s’évacuaient à peine de son esprit qu’ils arrivèrent devant une énorme porte ouvragée, toute recouverte de dorures, l’œuvre des meilleurs artisans, sans doute même de nains.
« Patientez quelques instants, Général, susurra l’ordonnance. » Ce dernier pénétra dans le bureau, et après quelques secondes réapparut :
« Le Kossar Général vous attend, et d’une voix encore plus inaudible. Il est de fort mauvaise humeur. »
Comme s’il pouvait en être autrement, pensa Smyslov, le Kossar Général le détestait, comme il détestait tous les officiers qui montaient en grade suite à leurs actions sur les champs de bataille.
Quand Smyslov pénétra dans l’immense pièce, Karalin l’attendait, avachi dans son fauteuil, les cheveux en bataille et la barbe mal peignée. Il avait, effectivement, l’air renfrogné, son teint, encore plus rougeaud qu’à l’habitude ne faisait que renforcer cette attitude mauvaise.
Il inspectait Smyslov de son regard torve, tandis que celui-ci s’avançait.
A deux mètres du bureau, il s’arrêta net, claqua un impeccable salut, et s’immobilisa, le regard fixe bien au-dessus du Kossar Général.
Le supplice allait pouvoir commencer.

Karalin le dévisageait, il l’inspectait de haut en bas, comme pour une revue de cadets dans la cour de la caserne, cette inspection ne dura que quelques instants, mais Smyslov n’en pouvait déjà plus de la nonchalance de son supérieur.
Puis, d’une voix faussement suave, le Kossar Général lança :
« Repos, Général, repos... Vous êtes-vous bien reposé en notre belle capitale ? »
Que signifiait donc ce ton doucereux, cette empathie parfaitement étrangère, d’habitude, au Gros? Normalement, il semblait agresser ses interlocuteur avec un ton strident et pointu en parfait désaccord avec son physique. Contrairement à son apathie gestuelle, ces tirades ondulaient comme l’horrible queue serpentine d’une chimère. Mais là, on aurait pu croire qu’il s’adressait à un ami.
« Votre nouvelle affectation va vous ravir, vous qui semblez tant rechercher l’excitation des combats, vous allez être servi, mon bon Smyslov. Vous repartez dans le Nord, avec la 3ème Division de Frontaliers. Elle vient d’être reconstituée après son anéantissement lors de la précédente campagne. Beaucoup de Bleus, mais vous adorez formater vos hommes à votre image, n’est-ce pas général ? le ton devenait plus sec.
— A vos ordres Kossar Général. »
Karalin avait espéré des protestations, ou des critiques, pour pouvoir rabrouer son subalterne, et celui-ci le savait. Surtout ne rien dire, s’imaginer ailleurs, loin, laisser le Gros raconter, il aimait tellement raconter. De toute façon on n’était jamais à l’abri d’une de ses nouvelles lubies, d’une réaffectation, ou d’un redéploiement d’une partie de sa troupe. Les Marches du Nord lui promettaient l’enfer, à lui et ses hommes.
— Au moins serons-nous au frais, pensa-t-il et il esquissa un sourire.
— Cette nouvelle vous met de bonne humeur, crissa le Kossar Général. Passez par les services du rang pour régler les détails. En fait le Boyar Général avait raison, vous êtes l’homme qu’il nous faut, et il éclata d’un rire moqueur. Rompez Général, rompez. »

Smyslov sortit, presque soulagé, il ne reverrait sans doute plus jamais Slavograd après son départ, mais au moins le Gros n’avait pu se laisser aller à ses monologues vexatoires et interminables. Il devait descendre deux étages pour parvenir aux locaux du rang.

Il avait le choix, les escaliers de services, ou l’escalier monumental et sa galerie de portraits des héros du Royaume, au rang desquels le Saint Slavomir, de Lucciano Viscanto, le célèbre peintre genezien du siècle dernier, était l’œuvre qui l’avait toujours le plus fasciné.
Ce chef d’œuvre de l’art moderne était reproduit dans les manuels scolaires que possédaient tous les jeunes garçons qui, comme lui, par leur naissance ou leur valeur, avait droit à l’instruction royale. Seulement, il était reproduit en noir et blanc, et de la taille d’une feuille de carnet. Déjà sous ce format, on pouvait ressentir la ferveur, la folie meurtrière même, du Saint Patron de la Nation. Car si Slavomir 1er avait fondé le Royaume, c’était dans le sang de ces ennemis qu’il avait puisé sa force et non dans l’immobilisme indécent des gestionnaires actuels.
Alors qu’il était encore cadet dans le régiment de Dragons de la Reine, il avait eu le privilège de former la haie d’honneur, lors des festivités de présentation de la première héritière du couple royal. A l’issue de la cérémonie, il avait quitté le palais par l’escalier monumental, et il avait été pétrifié en découvrant le tableau. A tel point que Grigorian, qui l’accompagnait déjà, avait dû l’entrainer par la manche, et qu’il avait pu assouvir, pendant toute une semaine, son goût de la raillerie, devant la sensiblerie artistique de son comparse.
C’était une toile immense de quatre pas de haut sur six pas de large, les couleurs éclataient comme celles du ciel des provinces du nord quand le soleil, pas encore levé, fait scintiller les bouffées d’énergie magique qui s’échappent en longs rubans ondulés de l’horizon. Les dimensions du Dieu étaient colossale, son visage, tout auréolé d’une toison d’or avait la taille d’une roue de diligence, et ses yeux celles de pavois d’arbalétriers valenticiens. C’est ce regard qui avait bouleversé Smyslov. Le Maître genezien avait, par quelques subterfuges picturaux propres aux artistes de son pays, capté l’essence divine du héros. Le regard brillait, et, plus incroyable encore, il semblait vous fixer, peu importe l’angle sous lequel vous observiez le portrait. Cependant pour Smyslov, il lui sembla que Slavomir le fixait, lui, de ses yeux vifs, fougueux, mais bienveillants. Il en avait tiré une force, une confiance en lui, et un amour pour cet homme que, pourtant, dix siècles séparaient.
« Je vais passer le voir  se dit-il, en bifurquant vers l’escalier d’apparat. »

Alors qu’il tournait le dernier couloir l’amenant devant le tableau, Anderson reconnut la silhouette fière et robuste du Boyar Général. Il lui tournait le dos, il contemplait Slavomir. Que faisait donc le Vieux, à cette heure dans les couloirs du palais, c’était l’heure du conseil, l’heure où, lui, Mikaïl Ivanovitch Botvinik s’acharnait, quotidiennement, au côté su souverain, à lutter contre l’incompétence et le laxisme de ceux qui se disaient serviteurs de l’État.
« Je savais que tu passerais par ici, Smyslov. Je commence à te connaître mon garçon. déclara celui-ci, sur le ton de la confidence. »
Les hommes du rang surnommaient, affectueusement, le Boyar Général, le Vieux. Celui-ci le savait, et ne s’en offusquait point, au contraire il savait qu’il méritait ce titre de par sa bravoure à la pointe des combats, au milieu des biffins qui défendaient les terres civilisées, pour une solde dérisoire et toujours en retard, et parce qu’il les considérait, tous, comme ses enfants. Les siens, les vrais, n’étaient plus, il avait perdu ses trois fils sur les champs de bataille perpétuels que représentaient les frontières du pays. Mais lui était toujours là, son glaive enchanté à la main, le juron à la bouche, et la foi en ses maîtres, Slavomir et le Roi comme seul bouclier.
Puis, après s’être retourné pour faire face à Smyslov, le Boyar Général continua, mais à présent, avec son phrasé sec de vétéran :
« Vous avez vu Karalin ?
— Oui.
— Vous partez dans le nord, vous allez en baver.
— Pour Slavomir et pour le roi, Boyar Général !
— Bien sûr, bien sûr... éluda le Vieux. Des flottes barbares innombrables quittent leurs fjords maudits. Depuis plusieurs saisons, ils sont mystérieusement attirés par les duchés frontaliers, et de là, ils se déversent chez nous comme une nuée de rats.
— J’en ai aussi fait l’expérience, Boyar Général, répondit Smyslov.
— Nous le savons bien... Les ressources du Royaume fondent, nos meilleurs régiments sont engloutis dans ce bourbier sans fin, mais nous projetons de couper la tête de cette monstrueuse machination. Vous, et d’autres vont prendre la tête de nos recrues, vous investirez les Marches. Lorsque le Roi aura sonné le ban, il gagnera les frontières, avec l’Armée et toutes les troupes que les Provinces lui enverront. Nous porterons le fer chez l’adversaire pour éradiquer, une bonne fois, ce fléau. Vous êtes l’avant-garde de notre offensive, vous subirez de lourdes pertes, sans doute ne reverrez-vous jamais le Swirkov.
— C’est un honneur de servir notre Roi, Boyar Général.
— Nous mobiliserons toutes nos ressources, il faut endiguer cette marée avant qu’elle ne nous submerge totalement. Vous passerez aux Écuries Impériales, le Roi vous confie Serres d’Argent. »
Serre d’Argent était un des griffons des haras royaux. Smyslov avait fait sa connaissance lors des manœuvres d’été d’il y a deux ans. C’est le fils ainé du Roi qui chevauchait Serres d’Argent. Le griffon avait été blessé lors des exercices, et, rendu fou de rage par la douleur, il s’apprêtait à faire de la charpie de l’unité d’arbalétriers qui l’avait malencontreusement touché. Smyslov, chevauchant son pégase, s’était lancé à la poursuite du majestueux volatile. Alors que le Griffon piquait en direction des fantassins terrorisés, sans prendre aucune considération pour les efforts de son cavalier à le réfréner, Smyslov le dépassa. Il put lui lancer un regard, un seul regard. Car ces bêtes ne se commandent pas au son de la voix, ils obéissent car ils ne font qu’un avec leur maître. Le Griffon se cabra, évita au dernier moment les arbalétriers, et reparti vers le camp, en hurlant et en se contorsionnant pour observer furtivement Smyslov, qui fièrement sur son pégase, continuait à le fixer pendant qu’il s’éloignait.
De tels événements ne trompaient pas, Smyslov était le maître du puissant rapace, son alter-ego humain, une compréhension mutuelle les habitaient. Cependant, jamais un Général de Division, d’autant plus un officier issu du rang, et sans grande noblesse, ne s’était vu confié un tel animal.
Smyslov ne savait que dire.
— Il vous servira fidèlement, c’est une bête fabuleuse, ne la décevait pas.
— Soyez en sûr, Boyar Général. Vous remercierez sa Majesté, essaya Smyslov.
— Le Roi n’a que faire de vos remerciement, coupa le Vieux, il connait ses hommes et sait ce qu’il doit en penser. Ne trainez plus, vous partez demain, le 1er Hallebardier de Lviv est arrivé hier, ce sont les dernières troupes que nous attendions.
— Bien, le Boyar Général.
— Vous passerez le bonjour à Ursula de ma part, ajouta le Vieux, dans un éclat de rire, tout en tournant les talons. »

La boutade de Botvinik n’appelait pas de réponse. Ursula di Panormo était une figure emblématique de la vie nocturne de la cité. Personne ne savait d’où elle venait exactement, mis à part qu’elle avait débarquée de Valentica, à Belgorod, il y a une trentaine d’années. C’était la tenancière du plus fameux bordel que Slavograd ait jamais compté.
La belle n’offrait plus ses charmes depuis fort longtemps, sauf à quelques vieux amants, et tous pensaient que le Vieux faisait partie de ceux-là. Pourtant, elle était encore fort attirante, ses hanches galbées et sa poitrine aguichante avaient provoqué bon nombre de jeunes blancs-becs à des propos déplacés ou à des gestes un peu trop ambitieux. Immanquablement, une gifle retentissante ponctuait la misérable tentative, puis les amis d’Ursula, deux brutes immenses venus de Sathoi et qui semblaient accompagner depuis toujours la belle, empoignaient l’indélicat déconfit. Alors, avant qu’ils ne l’aient mis à la porte, sans ménagement aucun, Ursula arrêtait ses sbires. Elle déposait, un délicat baiser sur la joue encore vermillon du malheureux, en disant :
« Ce sont des choses qu’il faut savoir, mon ami, avec son merveilleux accent chantant. »
Effectivement, Smyslov allait passer la soirée chez la belle souteneuse. Mais ce n’étaient pas pour les grands yeux noirs en amande, à peine souligné d’un peu de bleu d’Arcanie, ni pour les douces lèvres charnues, délicatement peintes, qui vous lancent des sourires à se faire jeter aux fonds des enfers le plus chaste dévot du culte de Slavomir. Non, il avait été subjugué, la semaine dernière, par une nouvelle venue dans la troupe d’Ursula, une jeune genezienne... Il comptait bien la revoir avant, avant il ne savait quoi.

Mais il devait encore passer aux Grands Bureaux pour recevoir sa feuille de route officielle. Et il espérait bien avoir aussi le temps de passer chez le barbier. C’était un rituel. Sitôt sorti de Slavograd, à la tête de ses troupes, Smyslov redevenait l’homme simple et peu maniéré, voire parfois rustre que son éducation de petit noble provincial avait façonné.
Mais, avant de partir, il allait revoir Malhach, ce vieux nain  qui exerçait la profession de barbier de père en fils sur les quais ouest de la Divna. Avant son dernier départ, ne pensant plus le revoir, Malhach lui avait révélé son âge, trois cent seize ans, il n’en était pas revenu. Ce râleur avait connu la Grande Guerre, c’était d’ailleurs pour cela qu’il était là. Sa forteresse faisait partie de celles qui avaient été rasées pendant l’invasion ogre. Son père avait emmené sa famille à l’abri des murs des grandes cités humaines, et l’artisanat nain ayant toujours été tenu en grande estime par les gens aisés de l’Empire, il n’avait eu aucun mal à s’établir sur Slavograd, le soin que les nains portaient à leur barbe étant proverbial.

Il pénétra dans le bureau du sergent-major en charge des départs aux frontières.
« Gundwalski, s’écria Smyslov, c’est donc toi qui me condamne !
— Il faut toujours que tu exagères, et ce n’est pas comme si tu faisais, à chaque occasion, ton possible pour te fourrer dans le pétrin ! répliqua le sous-officier l’air taquin, sans même quitter son siège ni esquisser le moindre salut. Il se retourna vivement sur les deux trouffions qui lui servaient de secrétaires et avec une voix d’archidiacre leur hurla :
— Garde à vous, bande de cloportes ! Un général entre ici, et vous continuez votre couture.
— Mais... protestèrent les deux secondes classes.
— Le Général Piotr Smyslov entre dans mon bureau, et mes deux gratte-papiers ne bougent pas d’un cil, je vais vous donner une formation accélérée, en cachot, au pain sec et à l’eau ! »
Les deux soldats avaient bondi de leur siège, qu’ils avaient renversés, claquaient un salut qui se voulait réglementaire, et attendaient sans savoir jusqu’à quel point leur sous-officier était sérieux.
« Le Général Smyslov se salut, exposa Gundwalski.
— Tu as mon affectation, et ma dotation, sergent.
— Oui, tu pars demain, pour le Sud, avec de la bleusaille. Ils t’ont casé avec Alexeï et Oleg. Un certain Arkadij Naiditsh complète ton état-major. Ah oui, Tionov commandera ta brigade de Cavalerie, mais il est déjà en route. Repos, lança-t-il à l’attention des deux plantons qui regardaient le général avec un mélange de crainte et d’admiration.
Gundwalski se permettait le tutoiement car il en avait reçu l’autorisation expresse par Smyslov, lors de sa première saoulerie de cadet, c’est le sergent-major qui lui avait fait passé les sentinelles, il avait trouvé le jeune homme attachant. Par contre, il était de coutume, pour ces sous-officiers, qui ne recevaient d’ordres que du Grand Quartier Général, d’être assez arrangeant sur le protocole, le salut en particulier, car ils étaient, soit disant, débordés. Aussi, les deux simples soldats, qui avaient beaucoup de mal à suivre les logiques du sergent, se remettaient à peine de leur mésaventure.
« C’est quand même malheureux de se voir affecter des crétins pareils, si tu leur tapes dessus ils se renferment, si tu les laisses faire, ben, ils ne font rien...
— Tu n’en feras jamais d’autre, Smyslov riait. D’un air faussement entendu, il ajouta, sont-ils vraiment aussi mauvais que les derniers que tu as fait passer par les armes, il s’étouffait tant il riait, et les deux secrétaires fondaient sur leur siège, comme de petites tâches de graisse.
— Arrête, si en plus on me les traumatise. Tiens signe là. As-tu le temps de partager ma ration ? »
La ration, c’est comme cela que Gundwalski appelait une eau de vie de prunes que son frère distillait, en toute illégalité dans sa Souabe natale. Une fois l’an, il recevait du hareng salé en barriques de seize deniers, commerce tout à fait légal celui-là. Son frère profitait de la livraison pour dissimuler une pleine barrique d’eau de vie, et une lettre qui disait, année après année que tout allait bien, alors que c’était faux. Gundwalski se promenait donc, perpétuellement, avec une flasque d’un des meilleurs spiritueux du monde civilisé, de ceux dont même la table royale pouvait être jalouse.
« Je te suis, je ne sais pas si je porterais, une autre fois, mes lèvres à ton remède, dit-il en dépliant la feuille de mission qu’il venait de recevoir. Mais elle est blanche, ta page !
— Ah oui, j’ai oublié, tu pars avec deux mages, deux grands échalas qui sentent souffler les oiseaux...
— Tu comptais me le dire un jour ? s’emporta Smyslov, il détestait les mages.
— A leur contact, la feuille se remplira d’instructions au fur et à mesure que leurs découvertes te seront nécessaires, répondit-il avec un haussement d’épaule un peu gêné. Bon, as-tu soif ?  

La matinée était à présent bien avancée. En sortant du palais, Smyslov héla un fiacre. La capitale grouillait d’activité, et le quartier palatin ne faisait pas exception. Ici, au moins les voies étaient larges et rectilignes, mais l’immense foule envahissait tout. C’était un étrange mélange de fonctionnaires et de militaires faisant la navette entre les différents bâtiments abritant les services de l’état, de voyageurs de passage voulant apercevoir le palais royal, de citadins profitant de la sécurité relative de l’endroit et rejoignant les autres quartiers, et l’indéfinissable balais des colporteurs, mendiants et badauds en tout genre à l’affut de la bonne affaire.
C’était comme si l’ensemble de la planète s’était donné rendez-vous là. Bien entendu, toutes les provinces du vaste Royaume étaient représentées. Slavograd attirait depuis fort longtemps, à la fois ceux qui n’avaient rien et qui espéraient profiter de la richesse de la cité, et ceux qui possédaient quelques maigres talents ou marchandises et qui attendaient de l’imposante ville qu’elle les fît fructifier.
On pouvait voir des citoyens des provinces du sud, aisément repérables à leurs feutres mous ridiculement ornés de plumes des volatiles les plus variés. Du plus chamarré des panaches du négociant viticole de Bessarabie à la modeste plume de volaille d’un forçat monnayant quotidiennement ses bras sur les docks de la Divna, aucun ne serait sorti sans cette coquetterie traditionnelle. Les femmes de ces contrées n’étaient pas en reste, leurs châles et leurs tuniques abusaient des plus incroyables teintures que les alchimistes charlatans savaient confectionner. Si certaines de ces mixtures étaient de grande qualité, souvent, ces pigments, qu’on pouvait acquérir pour quelques sous sur un étal ambulant, étaient d’une composition douteuse.
Smyslov se souvenait d’une courtisane, fort bien apprêtée, qu’il avait ramenée un soir dans la chambre qu’il louait dans une petite auberge aux abords de la caserne. La soirée fut très agréable, et l’abus de vin doux l’avait mis d’humeur badine. Lorsque, avant de venir le rejoindre au lit, la jeune demoiselle retira la robe qui la faisait ressembler, quand ils valsaient, à un arc-en-ciel tant les couleurs vives se côtoyaient sur l’étoffe, il n’avait pu retenir son rire. Si la peau blanche et lisse que laissait apparaître l’échancrure généreuse de son corsage l’avait séduit bien plus que la conversation de la donzelle, les rougeurs provoquées par les démangeaisons et les reflets mauves et bleutés qu’avaient imprimé le tissu sur le corps de la demoiselle lui évoquèrent, bien plus, les maladies et les privations des hommes de la troupe que les appâts charnels d’une jeunette toute émoustillée de pouvoir se promener au bras d’un officier. Il avait soufflé la bougie.
Les habitants du nord du Royaume étaient plus austères dans leurs accoutrements, mais ils compensaient largement cet effacement visuel par leur propension à parler haut, à crier même. C’étaient des marchands nés, ils vous alpaguaient en pleine rue, prêts à vous vanter les mérites de n’importe quelle babiole, les femmes surtout. Peu importait qu’elles fussent devant un paysan ou un archidiacre, elles employaient le tutoiement et n’hésitaient pas à user de la plus désarmante des familiarités.
Et puis, il y avait les valenticiens qui changeaient de métier chaque jour, ils étaient saltimbanques, écrivains publics, montreurs d’animaux exotiques, vendeurs à la sauvette d’élixirs dont vous pouviez vous estimer satisfait si en prime des quelques sous qu’il vous avait coûtés, ils ne vous avaient pas cloué au lit avec une forte fièvre, ou vissé aux latrines avec bien d’autres ennuis. Leurs compagnes complétaient cette impression de cirque permanent, elles étaient jongleuses, diseuses de bonne aventure, ou encore envouteuses. Leur tient halé, leur cheveux noirs de jais, longs et dénoués et l’espièglerie malicieuse, voir moqueuse, de leurs grands yeux sombres en faisaient de sublimes créatures. Seulement, bien malin était celui qui obtenait le baiser pour lequel il avait donné sa pièce, et encore, avait-il de la chance si ce n’était pas l’intégralité de la bourse qui lui avait été délestée.

On trouvait encore de nombreux geneziens, souvent des hommes grands et robustes qui étaient embauchés dans les chantiers navals sur le fleuve, ou comme dockers, beaucoup peuplaient aussi les grands chantiers de construction, car c’étaient des travailleurs durs à la tâche, et compétents. Les Duchés Frontaliers fournissaient, eux aussi, tout un contingent à la population de la grande citée, mais contrairement aux autres, leurs ressortissants étaient disséminés parmi les deux grandes communautés étrangères. En effet, si l’on ne pouvait à proprement parler de quartier valenticien, et encore moins geneziens, dans certaines rues et dans certains établissements, il était bien rare d’entendre un des dialectes Smirkowi.

Une voiture s’arrêta, le cocher, un vieil homme édenté s’adressa à Smyslov :
……………………………..


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Dernière édition par julo62 le Sam 12 Mar - 16:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptySam 12 Mar - 15:46

Un récit fort bien écrit! Tu as un très bon niveau d'écriture ce qui rend la lecture très agréable.

L'histoire en elle-même promet d'être passionnante.

Vivement la suite !
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julo62

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MessageSujet: Re: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptySam 12 Mar - 16:41

Je te remercie.
Je m'y remettrai dès que les idées viendront, mais j'en ai déjà quelques unes.
Là, je me suis contenté d'adapter quelque chose de pas mal abouti à l'univers Mantic.
D'ailleurs, si j'ai fait des contre-sens, vis à vis de l'histoire de Mantica, et du contexte en général, je suis très preneur des remarques.
Perso, je ne possède que le fluff du livre de règles et des Empires Inexplorés.

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Tanis

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MessageSujet: Re: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptyDim 13 Mar - 12:02

Bien sympathique ! Smile

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Julo62 a écrit:
Oui oui, pour moi, la frontière entre Nord et Sud, c’est la Somme.
Et encore c’est pour que ce soit géographiquement clair !
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julo62

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MessageSujet: Re: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptyDim 13 Mar - 12:13

Tanis a écrit:
Bien sympathique ! Smile
Merci Wink

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Jim Dead

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MessageSujet: Re: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptyMar 3 Mai - 10:04

Merci pour cette découverte de la Swirkovie ! J'espere qu'on aura bientot des nouvelles Smile
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julo62

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MessageSujet: Re: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptyMar 3 Mai - 17:04

Merci de m'avoir lu.
J'espère m'y remettre un jour, le temps et les idées me manquent. (surtout le temps ^^)

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Farmace
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MessageSujet: Re: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptyMer 4 Mai - 0:38

Je le lis enfin !

Alors, je m'autorise une petite critique complète étant moi aussi écrivain de forum en espérant que mes humbles avis te seront d'une quelconque utilité.

Déjà tu écris vraiment bien, tu as un vocabulaire varié et coloré, on imagine vraiment bien les scènes, notamment les décors (tout spécialement le hall de l'escalier avec le tableau). Il y a quelques fautes par-ci par là mais on sent bien que c'est de l'inattention, comme on en fait tous quoi. Tu sais écrire et c'est plaisant. Au début le texte est un peu rapide dans l'enchainement des scènes et des descriptions mais c'est un résumé pour un royaume entier donc ce n'est pas si gênant ^^

Concernant d'éventuelles incohérences sur le monde de Mantica je dirais n'avoir relevé qu'une seule chose finalement : tu parles de ce royaume comme ayant été fondé il y a un siècle si j'ai bien suivi, or tu dis également plus tôt que cela fait plusieurs siècles, sachant qu'on parle de la zone qui a vraisemblablement été recouverte par les immenses glaciers de la déesse maléfique Hiver, chose que tu ne mentionnes nulle part. De même, un royaume assez ancien pour avoir de si grandes cités, des palais munis de grands halls avec des artistes peignant des toiles si monumentales, c'est plus cohérent qu'il ait des siècles d'existence et de cohésion. On comprend fort bien que tu désires en faire une sorte de Russie (royaume Kislev) mais de mémoire il n'y avait rien de tel dans cette zone du globe. Inventer un royaume au sein de Mantica est tout à fait possible donc cela n'a rien d'incohérent, mais je pense qu'il serait plus logique d'imaginer cela comme un royaume à peine plusieurs fois centenaire encore en phase de construction, et parler de la période de la guerre avec Hiver est selon indispensable pour un royaume nordique.

Concernant les personnages, tu as révisé tes classiques ^^

Le général jeune, fort et impétueux, compétent malgré l'adversité, méritant malgré une hiérarchie difficile : un vrai héros d'un roman classique de Fantasy (inspiré Michel Strogoff ?). Le petit bureaucrate détestant les vrais aventuriers car ils lui rappellent tout ce qu'il ne sera jamais ? Un grand classique aussi. Presque un cliché selon moi (ce n'est que mon avis hein, je tiens pas à être vexant ou blessant). Du coup si tu développes tes textes je te suggères d'un peu le développer, histoire de lui créer une personnalité plus étoffée que juste celle du méchant cumulant tous les défauts. Après ce n'est qu'une suggestion, car je comprend bien que ce n'est pas un personnage principal ^^

C'est à peu près tout le moment, bon écriture à toi et merci pour ce texte, ça fait plaisir quelqu'un qui étoffe son fluff ^^
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julo62

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MessageSujet: Re: Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain   Un peu^^ de fluff autour de mon royaume humain EmptyMer 4 Mai - 19:55

Salut, et merci de m'avoir lu.
Pas de problème pour les critiques Wink

1) Pour les, fautes, pourtant j'ai essayé de faire attention, si tu peux me dire où, que je corrige, je suis preneur.

2) Pour l'intro, que je trouve moi-même bâclée, je suis d'accord, c'est à retravailler. J'avais, avant de connaître Mantic, déjà une bonne partie du reste, incrusté dans un autre monde ^^ J'ai donc, rapidement "colmaté" le récit. Ça se ressent, je suis d'accord.

3) Concernant l'inspiration, je n'ai pas une grande culture littéraire, on peut même carrément dire que je suis ignare. Donc effectivement, je reutilise quelques poncifs^^ Si je m'approche trop de certains personnages déjà écrits, c'est plus, je pense que ce sont des stéréotypes de notre culture de base commune.
Après, j'avoue que ce que je cherchais, quand j'ai pendu ça, c'est plus de décrire une ambiance, des lieux que des personnages.
Les personnages, en fait m'intéressent plus pour leurs images que pour leurs histoires.
Quasiment, ceux avec qui je prendrai le plus plaisir à continuer l'histoire, ce sont Grigorian et Ursula... Les autres c'est vrai sont caricaturaux.

J'essaierai, avec un peu de temps, cet été, peut-être de faire avancer le machin.
Merci encore d'avoir lu et d'avoir echangé à ce sujet Wink

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