Farmace Modérateur
Messages : 1689 Date d'inscription : 13/08/2014
| Sujet: Bataille Basiléa allié Nains contre Nains Abyssaux alliés Royaumes Orcs (2 vs 2) Mar 29 Aoû - 3:55 | |
| Salut à tous ! Second rapport de bataille dans le contexte de la campagne du Bord des Abysses ! Voici les détails :
Bataille opposant nains abyssaux et orcs aux nains tout court (sans mauvais jeu de mot) et mes basiléens. Elle se déroule dans le contexte de la campagne mondiale ayant lieue en ce moment même donc toutes les formations, personnages, et unités spéciales présentes dans le livre de la campagne sont autorisés pour les armées correspondantes.
Il s'agit du scénario 2 du livre de campagne, donc un Massacre, avec premier tour pour le camp du bien. Les nains voient leurs unités d'infanterie et de cavalerie gagner la règle spéciale Agile. De leur côté, les unités d'infanterie et de cavalerie des Nains Abyssaux gagnent la règle spéciale Éclaireur.
1500 points par joueur, un seul objet magique identique par alliance. Le lieu de la bataille est sans surprise Rhyn Dufaris. Décors rocailleux à privilégier si possible.
Pas de règles particulière pour le déploiement et la durée de la partie.La cavalcade avait été éreintante, et le repos insuffisant.
La route était escarpée, et sans l'aide des Elohi survolant régulièrement leur position, ils se seraient probablement perdus plusieurs fois. Pour quiconque ne connaissait pas les anciennes voies, les montagnes d'Halpi étaient un piège mortel. Même avec leurs guides ailés, la route s'était révélée difficile à pratiquer. Quand ils étaient arrivés à Cwl Gen, l'accueil n'avait pas été triomphal. Koliosk avait l'habitude des nains, et il n'était pas assez bête pour prendre ça pour un manque de respect de la part de ceux qu'ils venaient aider. Certains d'entre eux étaient bourrus, d'autres taciturnes, et il était prêt à parier que demander l'aide d'humains était pour eux une forme d'atteinte à leur fierté. Pour certains d'entre eux en tous cas.
Sa propre fierté, il l'avait mise de côté en ce jour. Il avait été placé sous les ordres Phébus.
Si Koliosk haïssait Hélios, le Haut Paladin en chef de Sactériel et premier de ses lieutenants, il avait pour lui un respect construit sur des années de lutte menées côtes à côtes au plus fort de la bataille. Plusieurs fois ils s'étaient mutuellement sauvés la vie. Mais le prêtre avait pour défaut de ne pas parvenir à se départir de sa fierté, et Hélios était un constant rappel de toutes ses faiblesses, pour la simple raison qu'il le dépassait en tout. Meilleur guerrier, meilleur meneur d'hommes, plus courageux, plus fin tacticien, et un esprit tellement plus acéré ! Et les dieux l'avaient même gratifié d'un visage qui avait inspiré des pensées fort peu chastes à des nonnes des ordres guerriers avoisinants. Par les dieux, même dans son art de pratiquer la magie blanche Hélios le surpassait ! Comble de l'honneur pour un paladin : il avait soumis un dragon à sa volonté pour s'en faire une monture... Oui, Koliosk haïssait le Haut paladin, et ce dernier le lui rendait bien, car il avait senti ses faiblesses. Et Hélios ne pardonnait pas, pas plus aux autres qu'il ne se pardonnait à lui même ses erreurs passées...
Être placé sous les ordres de Phébus, pourtant, était une toute autre affaire, bien plus complexe à gérer. Ce jouvenceau venu de l'ouest était peut-être l'un des meilleurs guerrier du royaume, et Foudre Blanche, son griffon, était à l'image de son tempérament fougueux. Fougueux, oui... et irréfléchi.
Phébus était porté par sa jeunesse et son désir de briller, sans parler d'une confiance si totale en ses propres capacités qu'il oubliait d'en protéger sa propre vie. Il était brillant, et probablement le meilleur guerrier sous les ordres de Sactériel le Borgne. Et aussi bien trop impulsif, et cela le ferait tuer un jour, Koliosk l'aurait juré. Trop jeune, bien trop jeune pour recevoir le titre de Haut Paladin...
Le bruit des rires et des discussions le détourna de ses pensées. Les nains semblaient beaucoup trop détendus considérant ce qui les attendait. Le prêtre n'aimait pas ça. Bon sang ! Avaient-ils seulement conscience de ce qui les attendait au bout de la vallée escarpée ?! On les aurait dit presque prêts à entamer un pique nique, et leur commandant ne semblait pas plus ennuyé que ça de les voir rembourrer leurs pipes au lieu de vérifier leur équipement.
- Les nains... murmura-t-il sur un ton presque imperceptible.
- Tu préfères ceux qui arrivent en face ?
Koliosk fut surprit et espéra que cela ne s'était pas vu. Le griffon s'était approché sans émettre un son, sans même faire cliqueter l'amure de son cavalier en avançant. La grâce de cet animal était aussi impressionnante que gênante pour le prêtre, ce dernier aimant se perdre dans ses pensées avant la bataille. Avec Phébus, ça n'était jamais possible. Il aimait trop s'écouter parler, plaisanter avec les hommes, et distribuer des claques dans le dos comme s'ils ne courraient aucun risque. Koliosk ne trouvait guère étonnant qu'il aime tant la compagnie des nains.
- Que fais-tu ici ? Les orcs et les corrompus sont sur le point d'arriver bon sang !
- Je sais.
- Dans ce cas que...
- C'est ici que je vais les attendre, les cavaliers auront besoin de soutien, et le terrain nous avantage si je laisse le champ libre à nos amis.
- Tu es notre commandant enfin ! C'est au centre, en arrière, que ta place se trouve ! Retourne immédiatement...
- Tu me fatigues, prêtre, dit Phébus d'un ton qui respirait l'ennui. Je vais là où je suis le plus utile : les barbus, bénis soient-ils, sont lents. Couvrir les flancs pendant qu'ils avancent est un principe de base. De toute façon tu ne peux plus guère me conseiller.
- Pourquoi ça ?
D'un battement d'ailes puissant, Foudre Blanche quitta le sol et se rua en avant sans un son. Les cavaliers paladins suivirent de très peu.
- Parce qu'ils sont enfin là ! rugit le Haut Paladin, sa voix résonnant entre les pics escarpés des montagnes environnantes.
Au rugissement du griffon se joignit le cri surnaturel du phénix qui survolait l'ost depuis qu'ils avaient quitté Cwl Gen, bien vite rejoint par les cris de guerre des nains et des cavaliers.
Fou de rage, Koliosk lança sa monture à la suite des paladins. S'ils survivaient à cette journée, il rosserai personnellement Phébus, supérieur ou pas !Tour 1 : Comme spécifié dans le scénario les forces du bien avaient automatiquement le premier tour, ce qui ne nous arrangeait pas plus que ça car mon estimé collègue nain avait de l'artillerie à faire marcher, et laisser l'ennemi approcher aurait été une solution parfaitement viable pour nous, surtout avec une horde d'arquebusiers sur notre flanc gauche, presque au centre de la table, judicieusement placé sur une colline. Notre flanc gauche voyait une première horde d'Elohi protéger l'ost unifié des forces du bien, accompagnée d'une Ur-Elohi prête à en découdre. Le Roi Nain sur grande bête (ici sur bouclier porté par ses serviteurs les plus fidèles) complétait ce flanc. Au centre, les canons nains n'étaient pas encore à portée de tir. Derrière ces machines, le phénix attendait son heure. Le régiment de Gardes de Fer et la horde de mineurs patientaient avec un calme perturbant. Sur le flanc droit, Phébus sur son griffon s'élança en profitant de la configuration du terrain pour protéger son flanc, suivi des cavaliers paladins impatients d'en découdre et du prêtre sur cheval positionné ici pour soutenir grâce à ses soins et sa mélopée du Fléau. De manières générale, seuls les hordes d'Elohi avancèrent avec les cavaliers, l'Ur-Elohi, et les cavaliers. La machine de guerre naine ne bougea guère. De leur côté, les forces combinées des nains Abyssaux et des orcs entamèrent une marche prudente mais généralisée ; le géant en particulier s'avança avec un peu trop d'enthousiasme, face à la horde d'Elohi du flanc gauche de l'alliance du Bien. Accompagné de Gardes Immortels, de berserks corrompus et du ferromancien ailé, il se sentait confiant. Sur leur propre flanc gauche, les orcs firent avancée une de leur horde, impressionnante et soulevant des nuages entiers de poussière de roche. Au centre, une horde de trolls suivie d'un régiment de sangs-mêlés s'avança en montrant qu'elle désirait plus que jamais en découdre. Une horde de golems d'obsidienne et une troupe de Deuzaches avancèrent eux aussi au centre, suivis par des hordes entières de peaux vertes. Le flot semblait sans fin... Il était temps de réduire quelque peu le nombre des forces du mal et d'effacer le sourire mauvais affiché par le ferromancien accompagné d'un titanesque golem majeur d'une taille jusqu'alors jamais vue. Tour 2 : Les forces de Basiléa semblaient plus qu'enthousiastes à l'idée d'en découdre puisque toutes celles qui pouvaient charger le firent ! La Horde d'Elohi du flanc gauche se rua sur le géant de l'ost orc, tandis que le Phénix venait se placer au-dessus des immortels pour leur accorder son plus "chaleureux" salut. L'autre horde d'Elohi au centre se précipita vers les Deuzaches et les cavaliers paladins chargèrent de face la horde de golems d'obsidienne, qui avaient du même coup prêté le flanc au Haut paladin sur griffon qui ne se fit pas prier pour les assaillir. Les nains restaient en arrière mais n'avaient aucune intention de se laisser distancer au score. Il n'y eut qu'un mot, un seul, avant que le sang ne pleuve sur le sol ensablé de l'ancienne carrière : "feu". La troupe de berserk fut éradiquée en une salve bien coordonnée, tandis que les immortels encaissaient sans sourciller un instant 4 blessures infligées par le souffle du phénix. Dans l'ordre, le géant s'en tira sans problème avec 6 blessures, mais les Deuzaches, et la horde de golems d'obsidienne furent tous balayés en cette unique phase, malgré l'incapacité du prêtre à lancer sa mélopée du fléau pour aider les paladins. L'armée du bien venait de verser le premier sang. Trois fois. (Phébus bénit sa Lame du Tueur de Bêtes au passage). Le désir de riposte était si palpable qu'on aurait pu le tailler dans l'air et en faire des parpaings. Le géant contre-chargea ses agresseurs aidé par les immortels qui chargèrent eux-aussi les Elohi sur le flanc. Le ferromancien ailé usa de ses ailes pour se propulser en avant, hors de portée et de vue de la plupart des unités du bien, regardant les tireurs d'un air mauvais. Les trolls chargèrent les Elohis sans hésiter, tandis que les orcs chevauchant des sangliers se ruèrent sur les paladins en brandissant leurs armes, prêts à en découdre à leur tour. Les Elohi du flanc gauche encaissèrent cinq blessures sans sourciller, ceux du centre chargés par les trolls n'en reçurent que trois, et les paladins, eux, en subirent huit mais tinrent bon. Pas une perte ne fut infligée à l'alliance du bien lors de ce tour, et les basiléens et les nains murmurèrent tous les noms des divins Lumineux avant se se lancer à nouveau dans la bataille. Tour 3 : "On leur refait la même les gars !" hurla Phébus en lançant sa monture sur le flanc des chevaucheurs de sangliers, les paladins chargeant cette même unité en face à face. Les Elohi du centre contre-chargèrent les trolls sans perdre une seconde, tandis que les Elohi du flanc gauche recommençaient à frapper le géant blessés. Le phénix vola se positionner vers les Sangs-Mêlés pour cracher son souffle embrasé sur eux mais il ne fit qu'une blessure. L'Ur-Elohi se rua sur les immortels et les chargea de flanc. Du côté des nains, la horde ne pouvait tirer sur rien, et les machines de guerre ne pouvaient pas non plus tirer sans risquer de tirer sur leurs alliés. Les Gardes de Fer avançaient doucement tout en prenant garde à ne pas se mettre à portée de charge si les basiléens étaient vaincus au tour suivant. Idem pour la horde de mineurs. La machine de guerre volante des nains suivait elle aussi le combat des cavaliers, mais de beaucoup plus près. Le prêtre échoua encore à lancer mélopée du fléau... Au final : le géant fut purement et simplement éradiqué et les elohi se tournèrent vers le centre du champ de bataille, face aux immortels qui encaissèrent un total de 14 blessures (en comptant celles du tour précédant) et restèrent en jeu sur un superbe double 1 de ma part. Les trolls furent aussi éliminés (en une seule phase, les Elohi étaient enthousiastes), et la cavalerie orque connut un sort similaire, le rire du Haut paladin sonnant sur le champ de bataille comme un rugissement malade. Les cavaliers paladins s'avancèrent légèrement pour couvrir le flanc du haut paladin qui se tourna vers les tireurs nains abyssaux qui avaient contourné le rocher qui le protégeait lors des tours précédents. Pour l'alliance du mal c'était maintenant ou jamais pour renverser la vapeur ! Les immortels chargèrent la horde d'Elohi du flanc gauche mais n'infligèrent qu'une seule blessure. Le ferromancien ailé, grâce à un placement très bien pensé et judicieux chargea de flanc la horde d'arquebusiers et infligea quatre blessures, tandis que le régiment de tireurs des nains abyssaux ouvrait le feu sur Phébus et son griffon. Les sangs-mêlés chargèrent la horde d'Elohi du centre tandis que les cavaliers paladins subissaient la charge de la horde d'Aches orque. Le ferromancien mystérieux tira à travers un angle minuscule ses boules de feu sur le prêtre qui s'en tira à bon compte avec seulement deux blessures. Le golem d'obsidienne géant se plaça juste derrière les tireurs nains abyssaux, prêt pour une charge future. Le résultat global fut peu surprenant : la Horde d'Elohi du centre déjà blessée fut achevée, les cavaliers paladins aussi, quant à la horde de tireurs nains elle n'allait pas pouvoir tirer au tour suivant. Seule consolation : une horde d'orcs était gênée par le terrain et ne parvenait pas à manoeuvrer comme elle le souhaitait depuis le début. Ce répit était aisé à utiliser pour les forces du bien. Phébus fut néanmoins sonné par pas moins de 7 blessures mais sa règle spéciale Acharné lui permit de tenir pour charger au tour suivant. Tour 4 : Le roi nain sur grande bête chargea le ferromancien ailé de dos tandis que la horde d'arquebusiers contre-chargeait ce dernier. Au final, leurs efforts combinés ne purent que lui infliger quatre blessures. Les dieux, fut-ce t-ils Lumineux, font parfois des caprices à ce qu'il semble. La Horde d'Elohi changea les immortels en pulpe sanguinolante tandis que l'ur-Elohi partait se positionner vers le centre pour une future charge. Le Phénix partit cracher son feu mais n'arriva à infliger qu'une seule blessure aux Sangs-mêlés, qui encaissèrent six blessures de plus grâce à l'artillerie naine ayant enfin une vue plus dégagée. Phébus sur son griffon et la machine de guerre naine se jetèrent dans un même effort sur les tireurs nains abyssaux et les balayèrent du champ de bataille, ignorant qu'ils se retrouvaient face au puissant Infernok, le golem d'obsidienne abritant l'âme noire de Dravek le ferromancien maudit... Le prêtre sur son cheval constatant que sa mélopée du fléau était aussi utile qu'une chanson paillarde, il se décida à lancer un soin sur le Haut paladin et lui retira une blessure au passage. Après sa victoire la machine de guerre s'avança en espérant se mettre hors de portée de charge du golem géant mais ce fut insuffisant et le haut paladin s'avança également pour protéger le flanc de la machine. Les représailles promettaient d'être terribles... Le terrible Infernok se jeta sur le Haut Paladin et l'envoya rouler à terre ! La horde d'orcs toujours gênée par le terrain ne put que se repositionner d'une façon qui lui semblait plus avantageuse mais elle ne fit que montrer son flanc à la machine volante naine. Les sangs mêlés enivrés par la destruction des Elohi chargèrent la horde de mineurs et la blessèrent lourdement (10 fois) mais ce fut insuffisant pour la paralyser et encore moins pour la faire fuir. Le ferromancien ailé tenta bien de renouveler son exploit mais il ne fit guère de mal à la horde d'arquebusiers qui pourraient une fois encore contre-charger au tour suivant. Les mages passaient leur temps à tenter de lancer des boules de feu depuis le début mais leurs efforts conjugués ne donnaient guère de résultat sur l'épais blindage du gyrocoptère. Tour 5 : Les Elohi sur ruèrent vers le centre du champ de bataille aux côté de l'Ur-Elohi qui les soigna grâce à sa magie. La horde de mineurs contre-chargea les Sangs-mêlés et ces derniers furent chargés de flanc par les gardes de fer. De son côté la horde des orcs au centre s'avança autant que possible pour tenter de s'approcher des combats, mais elle dû subir un mitraillage en règle sans parler du souffle du phénix. Elle subit donc 12 blessures mais resta en jeux sans se poser de question. Les Sangs-mêlés furent éradiqués et les mineurs et gardes de fer se tournèrent en direction de la horde orque blessée par les tirs. La machine de guerre naine infligea dix blessures à la dernière horde orque qui galérait pour ses mouvements depuis le début. insuffisant pour la paralyser ou la faire fuir. Le roi sur grande bête et la horde d'arquebusiers parvinrent cette fois ci à vaincre le ferromancien ailé, furieux d'avoir été ainsi retenus par une créature seule tout ce temps. La horde orque du centre fut contrainte à l'inaction car les tirs l'avaient paralysée ! Sur leur flanc gauche, les joueurs de l'alliance du mal firent contre-charger la horde d'orcs et Infernok chargea la même cible (machine de guerre naine) par l'arrière. Cette dernière fut réduite à l'état de marmite cabossée et émit une terrible fumée noire qui rappelèrent même aux plus braves la cuisine de leur belle-mère. Tour 6 : La horde orque du centre subit une triple charge ! La horde d'Elohi, la garde de fer et la horde mineurs combinèrent leurs forces pour commettre un massacre atroce et se tournèrent vers ce qui restait des forces du mal. L'Ur-Elohi soigna une nouvelle fois la horde d'Elohi qui retrouva sa santé parfaite. L'un des canons nain se déplaça dans le but éventuel de tirer vers le flanc droit si un tour 7 devait se profiler. Le phénix tenta de souffler sur le chef orc mais ne le blessa pas. Ce même chef orc se rua sur les mineurs blessés et les mit en déroute, horde ou pas horde, furieux d'avoir vu son armée ainsi réduite à peau de chagrin. Ecrasant ses adversaires, il s'avança lourdement au sein de leur ligne et se mit hors de leur vue du même coup. La horde restante d'orcs sur le flanc gauche s'avança vers le centre. Le ferromancien à pied, Infernok et Dravek étaient tout ce qui restait, avec le shaman orc. Pas d'autre action. Il n'y eut pas de tour 7, sur un jet de dé lancer par l'excellent Alphie, dont la coolitude n'est plus à démontrer ^^ Ainsi s'acheva la bataille pour la carrière des Monts Halpi. Ce scénario était un Massacre et tel fut le cas sur le champ de bataille : au final il restait à l'alliance du Bien 1690 points sur les 3000 de départ, et les forces du mal, elles, n'en avait plus que 980 (chiffres à confirmer pour ce dernier, j'ai oublié de le noter, je me souviens juste qu'il était à un peu moins de mille) c'est donc une victoire majeure pour l'alliance du bien, puisqu'il ne lui fallait que 300 points pour remporter la victoire dans ce scénario et qu'elle en a marqué plus de 600 ! Une fois encore, j'ai eu la chance de pouvoir passer une après midi en excellente compagnie, mon allié Asmodée est mon meilleur ami depuis des années, et nous avons pensés nos listes en complément l'une de l'autre, pour un duo gagnant de choc ! Plus encore : Aenur et Vaudania sont des adversaire exceptionnels à bien des égards : jamais découragés, jamais de mauvaise humeur, jamais en train de nous étrangler pour notre humour pourri (Asmo et moi avons le même humour et le même amour des jeux de mots nazes ^^). Le terrain et les dés ne leur ont pas accordé leurs faveurs en ce jour mais nul doute que le reste de la campagne va leur offrir d'autres opportunités de briller, pas vrai les gars ? J'ai vraiment passé un bon moment grâce à eux tous, et la victoire n'est ici qu'une petite cerise sur le superbe gâteau de l'amitié (ouais, cette phrase est niaise, et ici il est quatre heure du matin alors zut !) Photos et texte narratif de conclusion à venir demain, là dodo ^^ En bonus voici la photo du dé le plus cassé du monde ! Koliosk serra les dents autour du morceau de cuir épais qu'on lui avait donné pour qu'il ne hurle pas.
Ses blessures étaient sérieuses, et plusieurs fois il s'était vu mourir quand il était tombé de sa monture. Il avait été frappé et piétiné au point que les orcs avaient oublié de l'achever. Il n'était pas certain de pouvoir appeler ça "de la chance"... ça faisait un mal de chien !
L'Ur-Elohi acheva son incantation et il sentit que la douleur refluait, peu à peu. Elle s'était en priorité occupée de Phébus, qui avait plus d'une fois manqué de succomber. Ses blessures avaient été bien plus graves.
Ce golem infernal l'avait jeté à terre comme il l'aurait fait d'un fétu de paille, brisant son bras gauche et cassant plusieurs de ses côtes dont une avait perforé un poumon. Si l'alliance des hommes et des nains n'avait pas remporté la victoire aussi rapidement après sa chute, et s'il n'y avait eu une aide magique pour s'occuper de ses blessures, le Haut Paladin n'aurait pas eu la moindre chance.
Koliosk enrageait de devoir l'admettre, mais le lieutenant de Sactériel avait brillé au combat plus quiconque en ce jour. Une horde de golems, dix cavaliers orcs, un régiment complet de Décimateurs... certes, il n'avait pas accompli ces exploits tout seul, mais force était de constater que sans son aide la bataille n'aurait sans doute pas eu le même déroulement. Sa monture aussi avait eu une aile et une patte cassée. Elle aussi survivrait ; elle aussi avait souffert.
Le prêtre espérait que cette douloureuse expérience mettrait un peu de plomb dans la cervelle du Haut Paladin mais il n'en était guère convaincu. Quand on l'avait endormi avec une drogue pour qu'il se repose, ses dernières paroles avaient été que sa gloire dépasserait bientôt celle d'Hélios...
La magnifique Ur-Elohi l'avait gratifié d'un sourire plein de chaleur, avant de continuer à le soigner.
De leur côté, les nains n'avaient eu à subir que peu de pertes : la témérité des hommes sous les ordres de Phébus avait contribué à épargner le peuple de Cwl Gen. Seuls les mineurs avaient vraiment souffert, la charge du maître des orcs ayant été dévastatrice après les blessures qui leur avaient déjà été infligées. Dispersée, la horde naine avait éclaté comme un fruit trop mûr tombant de son arbre et nombre de têtes avaient volées... Il n'en restait que la moitié et beaucoup avaient besoin de soins. L'aide des saints Elohi restants et du phénix avaient en cela été inestimables. Chose presque amusante : le pilote de la machine de guerre avait survécu. La couche supérieure de sa peau avait été brûlée en plusieurs endroits, son biceps et son épaule gauche perforés par des éclats métalliques et le poing du terrible golem d'obsidienne avait traversé l'acier avec assez de force pour venir fendre son crâne au niveau du front. Et il avait survécu, hurlant quand les soigneurs s'étaient chargés de l'extraire de sa machine. Il ne hurlait pas de douleur mais de rage : sa barbe avait été partiellement brûlée dans la destruction de sa machine.
Les cavaliers paladins, de leur côté, avaient tous succombé à leurs blessures. Dans leur rage meurtrière, les orcs avaient même massacrés leurs palefrois. Phébus en avait été meurtri : il connaissait bien chacun d'entre eux. Tous avaient été volontaires pour le suivre car ils connaissaient ses exploits et désiraient l'aider à remporter des victoires apportant gloire et renom à l'Hégémonie. Considérant leur victoire totale en ce jour, ils étaient parvenus à accomplir ce rêve. Koliosk espéra une fois de plus que cela en avait valu la peine.
Le seigneur nain qui avait pris part à la bataille avait adressé des remerciements aux humains et à leurs alliés angéliques. Il l'avait fait de façon froide mais Koliosk avait senti sa sincérité. Et il leur avait suffit d'un regard pour comprendre qu'ils partageaient la même inquiétude.
Les chefs de guerre ennemis s'en étaient tous sortis vivants.
L'orc qui avait fait un carnage parmi les nains... Le ferromancien et son gigantesque golem... Et d'autres encore. Ils allaient pouvoir revenir à la tête d'autres forces, et rien n'était gagné. Comme chacune des batailles de cette guerre, cette victoire n'avait fait que leur offrir du temps supplémentaire. Le jour de la bataille finale, tout se déciderait. En attendant, chaque victoire n'était qu'un répit.
Koliosk tenta de bouger et grogna de douleur. Dans la pièce à côté de lui, il entendit la voix de Phébus, déjà réveillé malgré le lait de pavot qu'on lui avait fait ingurgité. Mais de quoi cet homme était-il donc fait ?!
Le prêtre grimaça et se leva lentement, puis se rendit dans la grande salle adjacente du poste avancé nain où ils étaient allé panser leurs plaies.
De nombreux nains l'accueillirent d'un regard étonné, quelques sourires lui furent adressés, et l'un d'eux poussa même la gentillesse jusqu'à lui donner un bâton gravé de runes pour l'aider à marcher.
- Il s'appelle revient, compris jeunot ? Je l'ai fait pour mon fils.
- Merci, articula difficilement le prêtre en tentant de reprendre son souffle après avoir seulement fait trente mètres. Le commandant Phébus est réveillé.
- Il lui faut d'autres soins ? demanda un nain qui avait l'air plus jeune que les autres. Parce que vos amis à plumes sont allés patrouiller dehors pour s'assurer qu'on n'allait pas avoir de mauvaise surprise.
Koliosk s'interdit de réagir en entendant l'expression utilisée pour qualifier les plus sacrés des serviteurs des Lumineux. Cette considération était dérisoire étant données les circonstances.
- Non, dit-il sans autres fioritures. Il réclame de la bière.
Un instant seulement, l'assemblée resta interdite, parfaitement silencieuse. Puis comme un seul homme, la centaine de nains rassemblée se mit à rire, d'un rire franc et massif évoquant au prêtre endolori un éboulement à flanc de montagne. Le seigneur de guerre fut le premier à parler alors que les autres riaient encore, assez fort néanmoins pour être entendu.
- Qu'on lui apporte un tonneau entier ! Le jeunot l'a bien mérité !
Deux guerriers firent rouler un tonneau dans le couloir menant à la chambre du convalescent, tandis que les nains entonnaient un chant dans leur langue étrange. On y fêtait la victoire tout en honorant les morts, mais plus que tout, on y célébrait la joie d'être encore en vie. Koliosk ne comprenait pas un mot des paroles. Il s'assit à une table simplement parce qu'il ne se sentait pas assez fort pour retourner dans ses quartiers, mais certains guerriers prirent ça pour une marque de bonne volonté de sa part et il fut accueilli d'une claque dans le dos particulièrement enthousiaste. Il manqua de s'évanouir de douleur et ne put même pas crier. Ses muscles étaient à l'agonie et il eut envie de frapper l'auteur de cette familiarité plus que malvenue, mais il n'en eut pas le temps. Une chope fut posée devant lui, et pour cette fois-ci, pour cette fois-ci seulement, Koliosk se dit qu'il y avait d'autres moyens que la méditation pour oublier sa douleur. Il but tout d'un trait sous les sifflets de ses camarades de tables.
Ça allait être une longue soirée.
***
Dans les profondeurs de la montagne, là où l'ombre le protégeait des regards des créatures volantes, Dravak Dalken souriait. Cette petite tentative de percée avait été distrayante, et productive. Il avait pu tester l'efficacité de son corps de golem tout en constant que son corps d'origine était toujours aussi fonctionnel et efficace. Il s'était débarrassé de plusieurs concurrents qui auraient pu lui faire de l'ombre à long-terme, et il s'en était lui-même sorti sans la moindre égratignure. Et Infernok avait brillé en envoyant valdinguer cet humain présomptueux qui avait abattu ses créations moins importantes.
A présent, les choses allaient devenir sérieuses.
Usant d'une rune de communication nauséabonde, il incanta jusqu'à entendre une voix rocailleuse et profondément laide lui répondre. Un des rares subordonné de chair qu'il tolérait.
- Quelle est votre volonté, maître ?
- Prépare mes légions d'obsidienne, esclave. J'ai bien envie de voir ce qu'ils font faire face à dix fois plus de mes créations !
Dernière édition par Farmace le Mer 30 Aoû - 0:45, édité 2 fois | |
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